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Les Zimbabwéens ont adopté une nouvelle Constitution

Quelque 3,36 millions de Zimbabwéens ont dit «oui» à l'adoption du texte qui doit modifier le mandat présidentiel, contre 200.000 qui l'ont rejeté. Il s'agit d'une étape sur la voie de la démocratisation du pays, qui a échappé au chaos, malgré de nombreuses arrestations d'opposants.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
A Mbare, en banlieue d'Harare au ​Zimbabwe, des électeurs viennent vérifier les résultats des élections du 16 mars 2013. Quelque 6 millions de citoyens étaient appelés aux urnes pour s'exprimer par référendum sur une nouvelle Constitution. Le texte doit permettre l'organisation d'élections en 2013 lors desquelles le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 33 ans, devrait remettre en jeu son mandat. (AFP PHOTO / ALEXANDER JOE )

Ces arrestations ont toutetois un peu plus crispé les relations entre le camp de Robert Mugabe et de son parti le Zanu-PF, et celui du Premier ministre Morgan Tsvangirai et de son Mouvement pour un changement démocratique

Les deux hommes cohabitent au gouvernement depuis 2009 sous la pression internationale, ce qui a permis d'éviter une guerre civile. Mais Morgan Tsvangirai reste le principal adversaire politique du président et ses partisans font l'objet de répression de la part du clan Mugabe. 

La nouvelle Constitution, qui se veut plus libérale, doit permettre des élections libres, théoriquement en juillet, pour départager les deux camps. Elle limitera pour la première fois le mandat présidentiel à deux périodes de cinq ans. Après 33 ans de pouvoir controversé, Robert Mugabe, plus vieux chef d'Etat africain, entend bien en profiter pour se succéder une fois de plus à lui-même, malgré ses 89 ans.

Le Zimbabwe a été marqué dans la décennie 2000 par l'effondrement de l'économie, de graves violences politiques et des sanctions internationales depuis 2002.

Le 19 mars, le «vieux lion», qui est aussi un fervent catholique, a assisté à la messe de début du pontificat du pape François. Accusé de nombreuses violations des droits de l'Homme dans son pays, Robert Mugabe est interdit sur le sol européen. Cela ne l'a pas empêché de se rendre au Vatican.

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