Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement du Français Pierre Camatte et de trois Espagnols

Dans un enregistrement sonore diffusé mardi par la chaîne de télévision qatarie al-Jazira, le mouvement islamiste confirme les avoir enlevés fin novembre au Mali et en Mauritanie.

Le Français Pierre Camatte, 61 ans, a été enlevé le 25 novembre à Ménaka, à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Niger et les Espagnols, le 29 en Mauritanie.

Les trois volontaires espagnols (deux hommes et une femme) de l'ONG Barcelona Accio solidaria ont été enlevés sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à 170 km au nord de la capitale alors qu'ils circulaient à bord du dernier véhicule d'un convoi acheminant de l'aide vers l'Afrique de l'Ouest.

Al-Qaïda au Maghreb islamique ajoute que "la France et l'Espagne seront informées ultérieurement des revendications légitimes des moujahidine", sans d'autres précisions.

Le porte-parole de l'Aqmi a identifié les trois otages espagnols, précisant que l'un d'eux Albert Vilalta, 35 ans, est le directeur d'une société de tunnels. Les deux autres otages sont Roque Pascual, 50 ans, dirigeant d'entreprise du secteur de la construction, et Alicia Gámez, 35 ans, fonctionnaire de l'administration de la justice.

Les trois Espagnols et le Français sont détenus par l'aile dure de l'Aqmi, dirigé par Abou Zeïd, a-t-on appris mardi de source sécuritaire dans le nord du Mali.

L'enlèvement de trois Espagnols est une première dans en Mauritanie qui a subi ces deux dernières années une série d'actions meurtrières revendiquées par al-Qaïda au Maghreb islamique. Le nord du Mali a servi de refuge, depuis 2008, aux groupes enlevant des Occidentaux en Tunisie ou encore au Niger. Des Canadiens et Européens ont été relâchés, mais un Britannique y a été exécuté en juin.