Alors qu'elle est en train de quitter l'Irak, l'armée américaine se dit prête à reprendre le combat si nécessaire
C'est ce qu'a déclaré dimanche le général Ray Odierno, commandant du corps expéditionnaire. Leur mission, qui doit s'achever avec le retrait total prévu fin 2011, sera de "conseiller, d'entraîner et d'assister" les troupes irakiennes, explique le général dans un entretien diffusé dimanche par CNN.
Etape intermédiaire, les effectifs américains, qui atteignaient 175.000 au plus fort du déploiement, doivent être ramenés à 50.000 d'ici au 1er septembre.
Jugeant "l'insurrection éradiquée" malgré la poursuite des actes de guérilla, le général se félicite du recul de l'insécurité et salue les efforts déployés par le gouvernement irakien pour protéger ses citoyens et assumer ses fonctions.
Les forces américaines, a-t-il insisté, pourrait revenir à une mission de combat "en cas d'échec complet des forces de sécurité, mais nous ne nous attendons pas à cela".
L'US Army pourrait rester après 2011
Prié de dire si les troupes irakiennes seront suffisamment au point, fin 2011, pour permettre l'achèvement du retrait américain, il répond par l'affirmative. "Mon évaluation aujourd'hui est qu'elles le seront", dit-il, tout en reconnaissant que la présence militaire des Etats-Unis pourrait se prolonger au-delà de l'échéance prévue.
Interrogé sur les propos du général Zabari, chef d'état-major de l'armée irakienne, qui juge cette présence nécessaire jusqu'en 2020, son collègue américain ne l'exclut pas mais souhaite en préciser la nature.
"Si le gouvernement irakien sollicitait une assistance technique pour des systèmes qui lui permettent de se protéger (face) à des menaces extérieures, nous pourrions être présents", explique-t-il, dressant un parallèle avec les accords de sécurité en vigueur avec l'Arabie saoudite ou l'Egypte.
"S'il s'agit de cela, il est possible que nous soyons là-bas après 2011", conclut le général.
Heurts dimanche lors d'une manif à Nassiria
La police irakienne a dispersé samedi soir plusieurs centaines de manifestants rassemblés à Nassiria, dans le sud de l'Irak, pour dénoncer les pannes d'électricité récurrentes et l'état jugé déplorable des services publics, rapportent les autorités.
Les dysfonctionnements du secteur public alimentent le mécontentement à l'égard de la classe dirigeante, qui n'est toujours pas parvenue à former un gouvernement, plus de cinq
mois après les législatives, alors que l'armée américaine s'apprête à achever le rapatriement de ses unités de combat.
Les 250 manifestants, dispersés à coup de matraques et de canon à eau, violaient le couvre-feu imposé pour éviter de tels rassemblements, dit-on de sources policières.
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