Argentine : après un nouveau faux espoir, le sous-marin disparu reste introuvable
Des bruits sous-marins détectés par le sonar de deux navires, lundi 20 novembre, ne proviennent finalement pas du bâtiment.
C'est un nouveau faux espoir pour les familles des 44 membres d'équipage du sous-marin argentin San Juan. Les bruits détectés par le sonar de deux navires, lundi 20 novembre, ne proviennent finalement pas du bâtiment mystérieusement disparu depuis mercredi dans l'Atlantique-Sud. "L'empreinte acoustique ne correspond pas à celle d'un sous-marin, a ainsi expliqué le capitaine Enrique Balbi, porte-parole de la Marine argentine. Cela peut être un bruit biologique."
Les opérations de recherche du bâtiment, en surface et en profondeur, se poursuivent et s'intensifient dans une zone de 300 km de diamètre au large des côtes argentines, où une tempête sévit, rendant plus ardu le travail de localisation. Quatorze navires et dix avions sont actuellement mobilisés. Six pays – les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Brésil, la France, le Chili et l'Uruguay – participent à l'effort logistique.
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La dernière position communiquée mercredi par le San Juan se situe à 430 km des côtes de la Patagonie et de la péninsule de Valdés, plus au nord. Parti pour une mission de 35 jours, le sous-marin aurait dû regagner sa base de Mar del Plata dimanche ou lundi. En immersion complète, "sans renouvellement de l'air, la survie est de 7 jours" au sein de l'appareil, selon Enrique Balbi.
Une avarie signalée mercredi
Par ailleurs, la Marine argentine a révélé lundi que le sous-marin avait signalé une avarie mercredi. Cette information avait été jusque là passée sous silence. Pour un responsable, ce "problème de batteries, un court-circuit", n'était pas suffisamment grave pour déclencher une procédure d'urgence. Le San Juan avait selon lui des ressources alternatives. Quant aux appels reçus samedi par des bases navales argentines, la Marine a annoncé lundi qu'ils n'étaient pas le premier signe de vie tant espéré. "Les sept tentatives d'appel de samedi ne correspondent pas au téléphone satellitaire du sous-marin", a déclaré le capitaine Enrique Balbi.
Ces révélations ont été durement ressenties par les proches des marins. Une centaine d'entre eux sont actuellement hébergés dans la base navale de Mar del Plata. "Ils ont beaucoup d'espoir. Les heures passent et le niveau d'inquiétude augmente. Le meilleur tranquillisant est l'information la plus précise", a expliqué un médecin affecté à la cellule de soutien psychologique. "On ne sait rien. Nous sommes dans l'attente, avec beaucoup d'angoisse", a confié l'épouse d'un électricien à bord du San Juan. Lundi, le président argentin s'est rendu auprès des familles pour les soutenir et participer à une prière.
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