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Au Venezuela, même l’hôpital est malade de la crise

La crise économique que traverse le Venezuela touche également les hôpitaux publics. Elle se traduit par un manque de matériel de base qui menace l’hygiène et la santé des patients. Un état catastrophique.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Les hôpitaux vénézuéliens subissent eux aussi la crise qui secoue le pays. Le matériel et les médicaments se font rares. (Reuters/Ueslei Marcelino)

Seulement 15.000 lits dans les hôpitaux publics du Venezuela sont opérationnels. Pour bien faire, il en faudrait 100.000. Tous les services sont touchés, à la fois par manque de personnel et de matériel. Les journalistes de l’AFP ont visité l’hôpital de Coche dans la banlieue de Caracas. Ils dressent un état des lieux dantesque.

L’odeur, la prolifération de mouches, en disent long sur le manque d’hygiène. Un seul ascenseur sur trois fonctionne. Tout passe par là: repas, déchets, visiteurs, et les morts… Quatre jours par semaine, il n’y a pas d’eau. Selon un interne, des personnes ont été amputées par manque d’asepsie au bloc.
 

L’hôpital manque de moyens, au point de devoir réutiliser du matériel jetable. Celui de Coche n’est pas un cas unique. Selon l’observatoire de la santé, huit établissements sur dix manquent de matériel chirurgical, et presque autant de médicaments.
 
Evidemment, le milieu hospitalier est vent debout contre le président Nicolas Maduro dont la politique semble affaiblir tous les secteurs de l’économie. Beaucoup de médecins veulent quitter le pays. 13.000 ont déjà démissionné.

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