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Diego la tortue, la bête de sexe des Galapagos qui a sauvé son espèce

Les "Chelonoidis hoodensis" doivent leur salut à la vigueur sexuelle de ce mâle réintroduit dans l'archipel en 1977. 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une tortue géante des Galapagos se promène sur l'île de San Cristobal (Equateur), le 4 juin 2012. (VOLANTHEVIST / GETTY IMAGES)

Souvenez-vous de ce pauvre George "le solitaire". Incapable de se reproduire en captivité, cette tortue géante de l'archipel des Galapagos, situé au large de l'Equateur, avait fini par mourir en 2012, enterrant avec elle sa lignée. Ce n'est pas ce qui arrivera à Diego. D'après le New York Times (en anglais), qui se penche sur son cas dans un article publié samedi 11 mars, ce mâle des îles Galapagos a carrément réussi à sauver son espèce de la disparition. 

En effet, dans les années 1970, les Chelonoidis hoodensis, une espèce de tortues géantes des Galapagos, étaient en voie d’extinction. Il ne restait qu'une douzaine de spécimens, des femelles pour la plupart, souligne le quotidien américain. Heureusement, Diego est arrivé en 1977, en provenance du zoo de San Diego (Etats-Unis), et s'est mis à se reproduire de manière compulsive.

Un dangereux manque de diversité génétique ?

D'après les décomptes des scientifiques, Diego, aujourd'hui centenaire, aurait permis d'engendrer 350 bébés tortues (certains évoquent même 800 enfants !). Et cela devrait continuer. "Il se reproduira jusqu'à sa mort", assure Freddy Villalva, qui s'occupe des tortues au centre de reproduction des Galapagos. De quoi assurer un futur solide à l'espèce. 

Reste que les scientifiques nuancent le résultat de cette incroyable vitalité sexuelle, explique le New York Times. La progéniture de Diego se reproduisant en cercle restreint, l'ensemble de l'espèce va peu à peu lui ressembler. Or, à terme, ce manque de diversité génétique risque de nuire aux tortues Chelonoidis hoodensis. En cas d'apparition de nouvelles maladies ou de changements liés au réchauffement climatique, l'espèce pourrait ne pas être suffisamment préparée. Au risque de finir comme la lignée du regretté George. 

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