Etats-Unis : le Congrès trouve un compromis sur le contrôle des armes à feu
Elus démocrates et républicains se sont mis d'accord sur un texte qui prévoit un contrôle des antécédents judiciaires et psychiatriques pour les acheteurs d'armes à feu.
Se mettre d'accord n'était pas une mince affaire sur un sujet aussi sensible, mais une première étape a été franchie : aux Etats-Unis, démocrates et républicains ont annoncé mercredi 10 avril avoir trouvé un compromis au Congrès sur des mesures renforçant le contrôle des armes à feu.
Le dossier a été érigé en priorité politique par Barack Obama après la tuerie de Newtown, où 26 personnes dont 20 enfants ont été tuées au fusil d'assaut dans une école, le 14 décembre 2012.
Le nouveau texte, sur lequel les sénateurs voteront à partir de jeudi, rendrait obligatoires les vérifications des antécédents judiciaires et psychiatriques, auprès d'un fichier du FBI, pour les ventes d'armes sur internet et dans les foires spécialisées. Ces deux circuits sont devenus des voies privilégiées d'écoulement des armes aux Etats-Unis et représentent 40% des ventes actuelles. Ces vérifications sont déjà obligatoires pour les magasins spécialisés dans la plupart des Etats.
Un contrôle a minima, mais un contrôle quand même
"Nous avons un accord (...) pour empêcher les criminels et les malades mentaux et déséquilibrés de se procurer des armes", s'est félicité le démocrate Joe Manchin, l'un des principaux acteurs du compromis.
Mais ce dispositif comporte tout de même une faille : les transferts d'armes "personnels", entre amis ou au sein d'une famille, sont autorisés et exemptés de ces vérifications. C'est une part du compromis trouvé pour convaincre les conservateurs. Le texte va moins loin que ce qui était envisagé au départ : les démocrates ont notamment dû renoncer à l'interdiction des armes d'assaut, aux effets ravageurs.
"Ce n'est pas mon texte, et j'aurais préféré que certains aspects soient plus forts. Mais l'accord représente un progrès bienvenu et significatif de la part des deux partis", a réagi Barack Obama. Sans surprise, le puissant lobby des armes, la NRA (National Rifle Association), a immédiatement critiqué le projet de texte, le qualifiant par avance d'inefficace.
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