Cet article date de plus de sept ans.

LA PHOTO. Semaine Sainte au Guatemala: les Mayas fêtent Maximón

Au Guatemala, la semaine Sainte est l’un des événements les plus importants de l’année et de nombreuses processions sont organisées dans le pays. Dans les villages indiens et particulièrement à Santiago Atitlán, au sud-ouest du pays, est célébré l’étrange culte de Maximón, un saint mi-ange-mi démon.
Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Dans les régions montagneuses de l'ouest du pays, croyances païennes et cultes religieux se mélangent dans d’innombrables manifestations. Maximón, personnage hybride mélange de culture maya et de foi chrétienne, en est la meilleure représentation. Adaptation indienne de saint-Simon, du dieu maya Maam, du conquistador espagnol Pedro de Alvarado et de Judas, il est une divinité vénérée et crainte. Saint patron des joueurs, des fumeurs et des ivrognes, il symbolise aussi l’ordre et le désordre des pulsions sexuelles. On l`invoque pour lui demander une aide financière, sentimentale ou professionnelle. Les autorités catholiques voient ce rituel païen d’un très mauvais œil et voudraient éloigner leurs fidèles de ce personnage profane. Mais son culte s`étend à toutes les couches de la société. Car au-delà de ce folklore, il symbolise pour tous les Guatémaltèques une figure de résistance face à la domination de l’oppresseur, qu’elle soit politique, économique ou religieuse.  (Sipa/AP/Moises Castillo)

Membres de la confrérie de la Sainte Croix autour de l’idole de bois de Maximón Dans les régions montagneuses de l'ouest du pays, croyances païennes et cultes religieux se mélangent dans d’innombrables manifestations. Maximón, personnage hybride mélange de culture maya et de foi chrétienne, en est la meilleure représentation. Adaptation indienne de saint-Simon, du dieu maya Maam, du conquistador espagnol Pedro de Alvarado et de Judas, il est une divinité vénérée et crainte. Saint patron des joueurs, des fumeurs et des ivrognes, il symbolise aussi l’ordre et le désordre des pulsions sexuelles. On l`invoque pour lui demander une aide financière, sentimentale ou professionnelle. Les autorités catholiques voient ce rituel païen d’un très mauvais œil et voudraient éloigner leurs fidèles de ce personnage profane. Mais son culte s`étend à toutes les couches de la société. Car au-delà de ce folklore, il symbolise pour tous les Guatémaltèques une figure de résistance face à la domination de l’oppresseur, qu’elle soit politique, économique ou religieuse. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.