La justice américaine veut forcer l'érection d'un adolescent pour le confondre
Le jeune homme de 17 ans est accusé de production de pornographie infantile pour avoir envoyé une vidéo de son pénis à sa petite amie de 15 ans.
Les "sextos", ces SMS à caractère sexuel, ont pris de l'ampleur aux Etats-Unis. Mais les autorités américaines ne comptent pas fermer les yeux sur le phénomène. Un garçon de 17 ans pourrait en faire les frais dans l'Etat de Virginie, comme le raconte le site du Washington Post (en anglais) mercredi 9 juillet.
En réponse à des photos envoyées par sa petite amie de 15 ans, l'adolescent est accusé d'avoir transmis une vidéo de son sexe à cette dernière. C'est la mère de l'adolescente qui a porté plainte, plongeant le jeune homme dans une spirale judiciaire. L'adolescent est poursuivi pour possession et fabrication de pornographie infantile, ce qui pourrait le conduire à une incarcération jusqu'à ses 21 ans, ainsi qu'à son inscription à vie sur le fichier des délinquants sexuels de l'Etat.
La famille de l'adolescent est choquée
La police a déjà pris des photos des parties génitales du suspect, contre sa volonté, alors qu'il était incarcéré après son arrestation, relate son avocate, Jessica Harbeson Foster. Mais les clichés n'ont pas suffi à convaincre le tribunal. Toujours selon l'avocate, un assistant du procureur a alors indiqué que si l'adolescent ne plaidait pas coupable, la justice trouverait une autre méthode pour obtenir des images de son sexe en érection : "Nous l'emmènerons à l'hôpital, lui injecterons un produit et prendrons les photos dont nous avons besoin", aurait expliqué le magistrat.
La police a publié un communiqué (en anglais) pour expliquer que l'adolescent avait continué à envoyer ses vidéos alors qu'on lui demandait d'arrêter. Elle ajoute que les actes invasifs ne font pas partie de ses pratiques ni de celles de la justice, et qu'une telle procédure n'a pas été menée dans ce dossier.
La famille de l'adolescent se dit choquée de voir qu'une histoire de "sexto" puisse prendre une telle ampleur. "Il s'agit d'un enfant qui va à l'école tous les jours, qui joue au football, qui n'a jamais eu d'ennui avec la justice jusque-là. Et maintenant, il doit répondre de deux délits en tant que prédateur sexuel", déclare l'avocate de l'adolescent, qui souhaite lui éviter le traumatisme d'une érection forcée devant un attroupement de policiers. La prochaine audience est prévue le 15 juillet.
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