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Les stocks mondiaux de céréales menacés par la sécheresse aux Etats-Unis

ETATS-UNIS - Touchés par la pire sécheresse depuis plus de 50 ans, les Etats-Unis voient leur production de céréales perturbée, faisant craindre des "émeutes de la faim" à travers le monde.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le plateau du Colorado, dans l'Utah (Etats-Unis). (ROBERTO SCHENA / TIPS / AFP)

Les Etats-Unis sont en proie depuis le mois de juin à la pire sécheresse depuis 56 ans, une canicule dont les météorologues ne voient pas la fin et qui menace désormais la production de céréales, dont le prix est monté en flèche.

• Un déficit record de pluie aux Etats-Unis

Environ 55% du territoire continu des États-Unis a été frappé en juin par la sécheresse, un record depuis 1956, où la sécheresse s'était abattue sur 58% du territoire. Mi-juillet, les spécialistes annoncent un nouveau mois de grosse chaleur sans une goutte de pluie, une nouvelle catastrophique pour le premier producteur mondial de soja et de maïs.

Selon Joseph Glauber, économiste au département américain de l'Agriculture, 38% des cultures de maïs et 30% des cultures de soja sont dans un état "critique" voire "très critique". Le prix du maïs a ainsi augmenté de 50% depuis le mois de mai et celui du soja de 26%.  Par ailleurs, la sécheresse a provoqué des feux de forêt dévastateurs dans l'ouest du pays. Si la chaleur persiste, les villes pourraient être touchées par un problème d'approvisionnement en eau, ce qui pourrait conduire à des restrictions de consommation.

• Vers de nouvelles "émeutes de la faim" dans le monde ?

Alors que le président Barack Obama a rencontré mercredi 18 juillet son secrétaire à l'Agriculture, Tom Vilsack, pour examiner les options afin de faire face à la sécheresse, la Banque mondiale observe les conséquences sur les approvisionnements alimentaires mondiaux.

La forte poussées des prix des denrées alimentaires en 2008 et 2010 avait déjà porté un coup sévère aux pays importateurs les plus pauvres, déclenchant notamment des émeutes de la faim. "S'il est trop tôt pour s'inquiéter outre mesure, la Banque mondiale surveille la situation de près pour évaluer les impacts potentiels pour nos clients", a déclaré Marc Sadler, un expert de l'institution. "Les stocks mondiaux de céréales disponibles sur le marché sont à leur plus bas niveau historique (…) Le garde-manger n'est plus aussi rempli", a-t-il ajouté. 

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