Libération des religieux kidnappés en Haïti : "Nous sommes inquiets pour tous les Haïtiens", réagit le Père Bernardin Auguste
Ces religieux "font partie de l'église dont la mission est d'accompagner le peuple" et doivent rester en Haïti, estime sur franceinfo le Père Bernardin Auguste, l'un des responsables de la Société des Pères de Saint-Jacques.
"Nous ne sommes pas inquiets pour les religieux français en Haïti spécifiquement mais pour tous les Haïtiens en général", réagit vendredi 30 avril sur France Info le Père Bernardin Auguste, l'un des responsables de la Société des Pères de Saint-Jacques, après la libération des religieux français appartenant à cette Société. Dix personnes, dont sept religieux parmi lesquels deux Français, avaient été enlevés en Haïti le 11 avril dernier. Trois d'entre-eux avaient déjà été libérés le 22 avril dernier.
franceinfo : Êtes-vous inquiets pour les religieux français en Haïti ?
Père Bernardin Auguste : Nous ne sommes pas inquiets pour les religieux français en Haïti spécifiquement mais pour tous les Haïtiens en général. Depuis deux ans, toute la population de ce pays endure une situation d'insécurité de plus en plus forte. Les religieux ne sont pas les seuls à la subir. Tout le monde est sur ses gardes en ce moment parce qu'on peut tous se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Dans ces conditions, pensez-vous que les religieux français peuvent rester en Haïti ?
Je pense que oui. Ils font partie de l'église dont la mission est d'accompagner le peuple. Ils doivent donc continuer à accompagner le peuple dans cette situation difficile, pour l'aider à se relever et pour dire aussi : "Plus jamais ça."
Avez-vous des nouvelles des religieux libérés ?
Pas directement, je ne les ai pas eus au téléphone. Ce que nous savons c'est que les frères et la soeur sont enfin libérés et c'est une immense joie pour toute la société des prêtres de Saint-Jacques, pour tous les Haïtiens en général et pour tous ceux et celles qui nous ont soutenu dans la prière. Nous savons aussi qu'ils sont en bonne santé, physiquement en tout cas car après vingt jours de séquestration, ils seront fortement traumatisés. Ils vont normalement être accompagnés sur ce plan.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.