Moins d’arrestations politiques à Cuba, selon l’opposition
En effet, le nombre d'interpellations, allant de plusieurs heures à plusieurs jours, reste néanmoins supérieur à la moyenne mensuelle de 2011, où elles s’étaient établies à 343. Mais est bien inférieur à celui de 2012, qui en dénombrait 550 par mois.
Ce décompte émane de la Commission nationale des droits de l'Homme et de la réconciliation nationale, un groupe d’opposition jugé illégal, mais toléré par les autorités communistes.
Si les arrestations ont reculé, le harcèlement des opposants s'est accru
La répression s’est surtout manifestée par des actions de vandalisme contre les domiciles de dissidents, des actes organisés par des sympathisants du régime, et des «agressions physiques menées par des inconnus en civil», selon le porte-parole de la Commission, l'opposant Elizardo Sanchez.
Selon lui, les chiffres de la répression «pourraient être quasiment nuls si les autorités respectaient les libertés d'expression, de réunion et de manifestation pacifique, et, de manière générale, tous les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.»
Evidemment. Mais dans son rapport annuel fin janvier, Human Rights Watch est plus tranchée. L'organisation de défense des droits de l'Homme avait estimé que «Cuba continue d'être le seul pays d'Amérique Latine où sont réprimées pratiquement toutes les formes de dissension politique.»
Ainsi, les élections législatives du 3 février 2013 ont été boycottées par l’opposition, qui n’avait pas de candidat et encore moins d’accès aux médias. Au pays des frères Castro, le renouvellement de la classe politique n’est pas pour demain.
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