NBA : Donald Sterling présente ses excuses après ses propos racistes

Deux semaines après le scandale qu'ont provoqué ses propos racistes, Donald Sterling a fait sa première apparition publique à la télévision pour présenter ses excuses. Le propriétaire des Los Angeles Clippers a également demandé à la NBA de lui offrir une seconde chance, au cours d'un entretien accordé à la chaîne CNN (en anglais), qui a diffusé quelques extraits avant la diffusion intégrale, lundi 12 mai.  

I spoke with #DonaldSterling for more than an hour. Some of what he said you might predict, some of it is completely surprising.

— Anderson Cooper (@andersoncooper) 12 Mai 2014

"Je ne suis pas raciste"

Dans ce qui semble être le salon d'un appartement, Donald Sterling, en costume sombre et chemise blanche au col largement ouvert, a d'abord voulu présenter ses excuses : "Je suis quelqu'un de bien qui a fait une erreur (...) et je demande qu'on me pardonne." Et d'interroger : "Ai-je le droit à une erreur après 35 années ? J'aime la NBA, j'aime les gens avec qui je travaille. Ai-je droit à une erreur ? C'était une terrible erreur et je ne le ferai plus." "Je ne suis pas raciste", a ensuite ajouté le milliardaire, qui a fait fortune dans l'immobilier et qui a déjà fait l'objet de poursuites pour discrimination à l'égard de locataires de ses immeubles. 

Ses propos ont été tenus par jalousie, selon lui

Lorsque le journaliste lui demande pourquoi il lui a fallu tant de temps pour présenter ses excuses, Donald Sterling répond qu'il "a été émotionnellement ravagé" par cette affaire. "J'ai eu tort, j'ai provoqué un problème et je ne sais pas comment le résoudre."

Dans les extraits diffusés par le site TMZ (en anglais), Donald Sterling avait demandé à son assistante, confidente et amie, de ne pas "s'afficher avec des Noirs" et de "ne pas les amener à des matches des Clippers". "J'étais jaloux, car elle avait des relations avec des Noirs", avait expliqué l'octogénaire. "J'essayais de la séduire. Quand tu veux coucher avec une femme et que tu es en tête à tête, tu dis tout ce qui te passe par la tête."

Malgré sa suspension, il veut rester propriétaire

Donald Sterling espère toujours rester propriétaire de l'équipe qu'il avait rachetée en 1981 pour 12 millions de dollars : "Si les autres propriétaires pensent que je peux avoir une seconde chance, ils me la donneront." C'est loin d'être gagné. La NBA, qui l'a suspendu à vie, lui a aussi infligé une amende de 2,5 millions de dollars et veut que les Clippers changent de propriétaire. Et Magic Johnson, directement visé par les propos racistes, a déjà lancé un avertissement dimanche. "Les supporters n'aimeraient pas, les joueurs également, tout le monde boycotterait", a déclaré l'ancien joueur de basket.