Cet article date de plus de six ans.

Nicaragua : des milliers de partisans d'Ortega manifestent à Managua

Le président du pays, Daniel Ortega, est contesté depuis de longs mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants sandinistes dans les rues de Managua (Nicaragua), le 19 septembre 2018. (INTI OCON / AFP)

Contre-manifestation au Nicaragua. Des milliers de sandinistes ont défilé, mercredi 19 septembre, dans les rues de Managua, pour exprimer leur soutien au président nicaraguayen Daniel Ortega, après plusieurs manifestations de l'opposition qui réclame sa démission depuis cinq mois. Le cortège a traversé la ville du sud au nord pour rejoindre le rond-point Hugo-Chavez où des sandinistes ont lancé des slogans pro-gouvernement, criant notamment "Daniel reste !", tandis que des véhicules sonorisés diffusaient des chants sandinistes.

"Daniel, le peuple est avec lui... tout le Nicaragua est avec lui", lançaient notamment les haut-parleurs. Le gouvernement avait appelé ses partisans à manifester avec pour mot d'ordre "la paix, la justice et la vie". "Les opposants ont voulu faire un coup d'Etat, mais ils n'y arriveront pas", a affirmé à l'AFP Janeth Rivas, manifestante pro-Ortega et femme au foyer de 42 ans.

Une contestation inédite

Daniel Ortega, 72 ans, est confronté depuis cinq mois à une vague de protestation sociale d'une ampleur inédite au Nicaragua. Déclenchée le 18 avril par un projet de réforme de la sécurité sociale, vite abandonné, elle a été violemment réprimée. La crise a déjà fait plus de 320 morts et 2 000 blessés. Plus de 300 manifestants ont été arrêtés et au moins 400 médecins et enseignants licenciés.

Au pouvoir depuis onze ans, le chef d'Etat et ancien guérillero est accusé par ses opposants d'avoir mis en place une dictature marquée par la corruption et le népotisme avec son épouse et vice-présidente Rosario Murillo. Il considère de son côté que les opposants ont fomenté un "coup d'Etat" avec l'aide des Etats-Unis, et a qualifié les manifestants incarcérés de "terroristes".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.