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Ouragan Dorian : "Il faut s'attendre au fait que les gens n'aient plus de maison" ni "d'eau potable"

Le Secours populaire lance un appel à la solidarité après le passage de l'ouragan aux Bahamas.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une image satellite de l'ouragan Dorian aux Bahamas (Etats-Unis), le 1er septembre 2019.  (HO / NOAA/RAMMB / AFP)

Le Secours populaire français lance un appel à la solidarité alors que l'ouragan Dorian a frappé les Bahamas et se dirige vers la côte américaine de la Floride, ce lundi 2 septembre 2019 au matin. "Il faut s'attendre au fait que les gens n'aient plus de maison, qu'ils n'aient plus d'eau potable, qu'ils n'aient plus accès à l'électricité sous quelque forme que ce soit, et qu'ils n'aient pas non plus ni de quoi se protéger ni de quoi se nourrir", alerte Henriette Steinberg, la secrétaire générale du Secours Populaire, sur franceinfo.

franceinfo : Avez-vous pu avoir des contacts aux Bahamas pour faire l'état des dégâts ?

Henriette SteinbergOn n'a pas joint quiconque pour l'instant aux Bahamas, mais avec les informations dont nous disposons et notamment celles que franceinfo donne, nous comprenons parfaitement ce qui est en train de se passer. L'appel à la solidarité a été lancé sans attendre parce qu'on sait déjà ce qui va se passer derrière. Il faut s'attendre au fait que les gens n'aient plus de maison, qu'ils n'aient plus d'eau potable, qu'ils n'aient plus accès à l'électricité sous quelque forme que ce soit, et qu'ils n'aient pas non plus ni de quoi se protéger ni de quoi se nourrir. Et donc, comme nous savons que ça se passe comme ça, d'ici on ne peut rien contre l'ouragan, mais ce qu'on peut bien sûr faire c'est appeler à collecter de l'argent, parce qu'il va falloir des moyens financiers pour acheter ce qu'il y a besoin d'acheminer sur place.

Combien faut-il vous donner, pour pouvoir aider les sinistrés ?

Une tente pour 12 personnes avec des lits intégrés et sur site, ça se situe entre 2 000 et 2 500 euros. Les filtres à eau, c'est 70 euros, et ça permet de donner de l'eau potable à 100 personnes. Vous multipliez et vous savez combien de personnes vous pouvez aider. S'ajoute à cela qu'il faudra des produits alimentaires et de quoi se couvrir, mais ces aspects viennent ensuite et sont le plus souvent plus facile à résoudre. C'est avec de l'eau potable et potabilisée qu'on empêche les épidémies et qu'on permet aux personnes de boire, parce que c'est indispensable pour la vie. Ça, c'est la priorité absolue. Et à côté, il y a le fait de pouvoir leur fournir des abris temporaires et convenables, c'est-à-dire qu'ils soient abrités, qu'ils puissent dormir, qu'ils puissent se reposer, et qu'ils puissent bien sûr prendre les dispositions autour d'eux pour non seulement évaluer les dégâts, mais voir aussi ce qu'il faudrait faire pour pouvoir sortir des difficultés.

Avez-vous des relais sur place pour distribuer les dons ?

On n'a pas de personnel sur place. On a des partenaires qui sont les gens sur place qui réalisent eux-mêmes la solidarité, mais pour pouvoir la réaliser ils ont besoin de moyens. Donc, nous avons des contacts et des associations amies, notamment aux Etats-Unis, mais, pour pouvoir acheminer sur place, il faudra des avions qui déposent s'il y a la possibilité d'atterrir, et sinon évidemment par voie maritime.

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