Pérou : de violents affrontements surviennent à la veille de la journée nationale de protestation contre la présidente
Le Pérou vit, mercredi 25 janvier, une nouvelle journée nationale de protestation contre la présidente du pays, Dina Boluarte, au lendemain de violents affrontements à Lima. Mardi, plusieurs milliers de protestataires venus des régions andines, beaucoup en tenue traditionnelle, ont défilé dans le centre de la capitale, munis de drapeaux péruviens et aux cris de "Dina assassine", en référence aux 46 personnes tuées depuis le début de la contestation en décembre 2022.
D'importants heurts ont lieu en fin d'après-midi et en soirée entre manifestants. Certains, équipés de boucliers en fer, ont jeté des pierres. Des policiers en nombre ont chargé avec des tirs de gaz lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP, qui ont assisté à des arrestations. Plusieurs personnes ont été blessées par des projectiles ou atteintes par les gaz lors de la plus violente journée de manifestation à Lima depuis le début des troubles.
La présidente appelle à une "trêve"
De son côté, la présidente Dina Boluarte a, une nouvelle fois, tenté de désamorcer les tensions et appelé à "rétablir le dialogue", "fixer un agenda pour chaque région" et "développer" le pays. "Je n'ai pas l'intention de rester au pouvoir", a-t-elle promis, assurant vouloir respecter la Constitution et se retirer lors des élections avancées à 2024. La présidente péruvienne a aussi demandé "pardon pour les morts" et appelé à une "trêve nationale". Une intervention sans effet sur les manifestants.
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