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Pérou: quand le bâtiment va, tout va !

L’immobilier va plutôt bien au Pérou et connaît même un boom depuis plusieurs années. Devenu un des moteurs de la croissance, le secteur du bâtiment a permis l'augmentation du PIB de 6,29% en 2012.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Lima, au Pérou, le 28 mai 2012: exercice de haut vol pour cet ouvrier. (REUTERS/Mariana Bazo)

Il faut dire que le pays surfe sur une belle réussite économique depuis dix ans (6% de croissance attendus en 2013 et en 2014) et l’immobilier en est le révélateur (33% de cette croissance est représentée par le commerce et… la construction).
 
Son développement pourrait se poursuivre «pendant encore 15 ou 20 ans», affirme, optimiste, l’Union latino-américaine des travailleurs d’immeubles et de copropriétés.
 
Ainsi, à Lima, l’offre serait inférieure à la demande, ce qui explique la bonne santé du secteur. Hors immeubles de bureaux, il faudrait 50.000 logements par an rien que dans la capitale, selon la Chambre péruvienne de construction.
 
Dans le pays, les investissements privés dans le BTP ont enregistré un développement constant depuis plusieurs années (6,14% en 2009; 17,4% en 2010), selon la Chambre de commerce franco-péruvienne.
 
Les prix moyens des terrains pour les nouveaux immeubles de bureaux et d'appartements à Lima ont du coup augmenté de 44% en 2012, selon des chiffres fournis par des agents immobiliers et repris par le site Peru this Week.
 
L’apogée de la construction à Lima

 
Pourtant, il semblerait bien que 2013 revoit à la baisse le phénomène, car les entreprises du bâtiment ne veulent plus payer le prix fort pour des terrains, sachant que les Péruviens ont un niveau de revenu par habitant (10.975 USD) qui les empêche de faire face à la répercussion de cette hausse.
 
Ainsi, Victor Saldaña, directeur de la société de consulting immobilier Told groupe Management, estime même que les propriétaires fonciers ne doivent pas attendre pour vendre au risque de manquer l'opportunité de maximiser leur investissement. Explication: «Le cycle d'expansion ne va pas durer éternellement.» Et de constater que les prix dans certains quartiers ont déjà commencé à baisser.
 
Osores Francisco, ancien président de la Chambre péruvienne de la construction, est du même avis et estime que le prix des immeubles de construction ne devrait pas augmenter de plus de 5% en 2013. En cause également, les conditions plus difficiles pour acquérir un bien, notamment en raison de l'augmentation des taux d'intérêts.
 
Quoi qu’il en soit, fourchette haute ou fourchette basse pour les prévisions dans le secteur, la construction a encore quelques beaux jours devant elle. En effet, de 8,5 millions d’habitants en 2013, la capitale Lima devrait en compter 12 en 2030, si la tendance actuelle se maintient.

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