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Que peut faire François Hollande à l'assemblée générale de l'ONU ?

Le président de la République va tenter de faire entendre la voix de la France sur les crises et conflits actuels. 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le président François Hollande et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'une réunion à New York, le 24 septembre 2012. (ERIC FEFERBERG / AFP)

MONDE - Quatre mois après son élection, François Hollande fait ses premiers pas au siège des Nations unies à New York, où il donne un discours à la tribune, mardi 25 septembre, lors de l'assemblée générale de l'organisation.

Cet exercice diplomatique est l'occasion pour le président français de se faire entendre à l'international sur les dossiers chauds du moment. Mais quelle est sa marge de manœuvre ? FTVi vous répond. 

Une ouverture pour le Mali

La position de la France Les tensions dans le nord du Mali sont au programme de cette assemblée générale. François Hollande devrait ainsi évoquer la crise malienne à la tribune, mardi en fin d'après-midi, avant la réunion de mercredi consacrée au Sahel. Objectif : adopter une position commune à propos d'une éventuelle intervention militaire panafricaine sous mandat de l'ONU pour aider l'armée malienne à contrer Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses alliés. La demande, soutenue par la France, a été officialisée, lundi, par Bamako. Paris espère désormais un "tournant" dans ce dossier.  

Marge de manœuvre : élevée Si la France constitue un acteur important dans cette décision, elle reste toutefois très prudente. Primo, François Hollande craint pour la vie des six otages français encore retenus par Aqmi. Secundo, hors de question "de violer la souveraineté du Mali, une ex-colonie", explique Le Parisien.fr.

Le principal défi de François Hollande sera donc de convaincre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) d'agir en première ligne et d'obtenir le feu vert de l'ONU, au moyen d'une résolution. Cela semble sur la bonne voie : lundi, le chef de l'Etat s'est entretenu avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur cette crise, évoquant la possibilité de nommer un émissaire des Nations unies pour le Mali. 

Peu de marge sur le nucléaire iranien

La position de la France Comme chaque année, la question du nucléaire iranien devrait animer les débats à New York. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, l'Allemagne et la France doivent se concerter jeudi avec la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, sur le sujet. Le groupe, dit "5 + 1", est chargé de négocier avec l’Iran pour l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire.

Marge de manœuvre : faible Sur ce dossier, Barack Obama conserve la main. Le président américain devrait réaffirmer sa position inflexible vis-à-vis de Téhéran. Dans ce contexte, difficile pour François Hollande de s'imposer. Le chef de l'Etat "demeure [en effet] un inconnu pour la grande majorité" de ses pairs, note Le Figaro.fr. La presse américaine est restée silencieuse sur sa présence à New York, rapporte Europe 1.fr, et Le Figaro rappelle que le président "demeure persona incognita" en Israël, autre acteur phare du dossier iranien. 

Paralysie en Syrie

La position de la France Le conflit en Syrie, ses 29 000 victimes et ses 250 000 réfugiés seront évidemment dans toutes les têtes. Selon Frédéric Encel, maître de conférences en géopolitique à Sciences-Po Paris cité par le site Atlantico, François Hollande défendra sur ce sujet "un interventionnisme très prudent, se bornant (…) à une aide logistique extérieure, médicale notamment". Le président souhaite aussi voir apparaître "une figure pour incarner l'opposition" syrienne, note Le Figaro

Marge de manœuvre : quasi-nulle Difficile de croire à une quelconque avancée sur ce dossier. Preuve en est qu'aucune réunion de haut niveau sur la crise syrienne n'est à l'agenda de ce rendez-vous onusien, excepté celle des Amis de la Syrie prévue vendredi. La Syrie constitue bien l'aveu d'échec de l'ONU et ne "sera évoquée [qu']en coulisses ou en marge" de l'assemblée générale, prévient Le Monde.fr. Cette dernière n'a en effet qu'un rôle consultatif, contrairement au Conseil de sécurité qui reste paralysé par les vetos de la Chine et de la Russie.

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