Obama aux habitants d'Aurora : "Tout le pays pense à vous"
COLORADO - Le président américain s'est rendu dimanche dans la ville où une fusillade dans un cinéma a fait douze morts vendredi.
Il affirme être venu "plus en tant que mari et père qu'en tant que président". Barack Obama a apporté son soutien, dimanche 22 juillet, aux habitants d'Aurora (Colorado), ville de la banlieue de Denver où une fusillade dans un cinéma a fait 12 morts vendredi. "Tout le pays pense à vous", leur a-t-il dit, après avoir rencontré les familles des victimes. Visiblement très ému, il a avoué avoir embrassé les familles des victimes et "pleuré avec elles" pendant les quelques heures qu'il a passées en leur compagnie, dans l'hôpital universitaire de la ville.
Le président américain, qui a aussi rendu visite à des blessés en soins intensifs dans le même établissement, a évoqué "ces jeunes qui, il y a deux jours, n'étaient pas certains de s'en sortir, et maintenant leurs yeux sont ouverts, ils parlent, et cela vous rappelle que même dans les jours les plus sombres, la vie continue". "Le pays tout entier priera et se recueillera aujourd'hui", a-t-il poursuivi. "J'ai eu la chance de rencontrer chacune des familles. Je leur ai dit que les mots sont toujours trop faibles (…) mais que ma mission principale était de représenter le pays tout entier et de leur dire que nous pensions à eux."
"Faire face à la violence insensée dont ce pays souffre"
Obama a aussi insisté sur la nécessité de parler des victimes et non du tueur présumé, un homme de 24 ans nommé Jack Holmes, décrit comme "solitaire et facile à vivre". Arrêté peu après la tuerie, le suspect doit comparaître devant la justice lundi 23 juillet. "Bien que l'auteur de cet acte maléfique ait reçu beaucoup d'attention ces deux derniers jours, cela va disparaître et, en fin de compte, après qu'il aura ressenti la pleine puissance de notre système judiciaire, ce dont on se souviendra ce sont les gens qui ont été touchés par cette tragédie", a promis le président.
Sans directement évoquer la question du contrôle de la circulation des armes aux Etats-Unis, où la Constitution garantit le droit pour chaque citoyen de s'armer, Barack Obama, en conclusion, a dit espérer que "dans les prochains jours, les prochaines semaines et les prochains mois, nous réfléchirons tous à ce que nous pouvons faire face à la violence insensée dont ce pays souffre".
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