Etats-Unis. Romney choisit un jeune parlementaire influent comme colistier
Paul Ryan sera le vice-président de Mitt Romney si le républicain est élu en novembre.
PRESIDENTIELLE AMERICAINE. "Romney-Ryan, c'est le ticket républicain". Par un bref communiqué reprenant l'expression consacrée pour le candidat à la présidence et son vice-président, la direction de la campagne de Mitt Romney a confirmé la rumeur samedi 11 août. C'est bien le parlementaire Paul Ryan qu'a choisi le candidat républicain à la Maison Blanche, Mitt Romney, comme colistier.
Un peu plus tard, devant son auditoire massé sur le point du cuirassé USS Wisconsin à Norfolk, en Virginie, Romney a lancé : "Saluez avec moi le prochain président des Etats-Unis d'Amérique, Paul Ryan". Une petite gaffe qui a suscité des sourires et l'a obligé à revenir à la tribune. "Il m'arrive de temps en temps de commettre des erreurs. Mais je ne me suis pas trompé à propos de ce gars", a-t-il lancé. Et de corriger son annonce en prédisant un avenir de "prochain vice-président" au représentant républicain du Wisconsin.
Un conservateur en matière budgétaire
Paul Ryan est considéré comme un conservateur en matière budgétaire. Visage émacié et physique élancé, il est devenu l'un des membres les plus influents de la Chambre des représentants en prenant la tête de l'influente commission du Budget en 2011 et en s'attaquant à la faramineuse dette de l'Etat, un dossier conflictuel avec les démocrates.
A 42 ans, il est l'un des espoirs du parti républicain et sa désignation apporte une touche de jeunesse dans la campagne républicaine. Toutefois, il est loin d'être un nouveau venu en politique. Il a été sept fois élu à la Chambre et a travaillé au Capitole, siège du Congrès des Etats-Unis, pendant près de la moitié de sa vie. Pour beaucoup de conservateurs désireux de disposer d'un candidat à la vice-présidence audacieux pour contrebalancer le modéré Mitt Romney, aux positions jugées douteuses sur l'avortement ou le mariage homosexuel, Paul Ryan, avec son charisme, semblait le choix idéal.
L'homme pourrait d'ailleurs encore accroître son influence. "Pour envisager ce que les républicains feraient si ils gagnent en novembre, la personne à comprendre n'est pas nécessairement Romney, qui a été un rouage politique toute sa vie publique. La personne à comprendre, c'est Paul Ryan", écrivait le New Yorker dans un récent portrait.
Un choix qui "ramène en arrière", dit le camp Obama
Le camp démocrate s'est emprêssé de de critiquer ce choix. "Comme membre du Congrès, Ryan a approuvé les politiques économiques imprudentes de (George W.) Bush qui ont conduit à faire exploser notre déficit et ont ruiné notre économie", a dénoncé Jim Messina, qui dirige l'équipe de campagne de Barack Obama.
"En nommant Paul Ryan, Mitt Romney a choisi un élu influent de la Chambre des représentants qui partage sa conviction dans une mauvaise théorie économique: elle consiste à croire que de nouvelles exemptions fiscales pour les plus riches, qui grèveront le budget, associées à la mise en place d'un fardeau plus lourd sur les épaules des classes moyennes et des plus âgés, permettront d'une manière ou d'une autre d'avoir une économie plus forte", a encore souligné Messina dans un communiqué. "Le ticket Romney-Ryan nous ramènerait en arrière en nous faisant répéter les mêmes erreurs catastrophiques".
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.