Vague de froid aux Etats-Unis : la faute au vortex polaire

Les écoles ont été fermées dans le Minnesota et l’Illinois. La municipalité de Milwaukee a demandé à son personnel «non essentiel» de rester chez lui. Les vols ont été suspendus à Boston et New York, où l’état d’urgence a été décrété... A Chicago des fûts de kérosène ayant gelé et les équipes préparant les avions ne pouvant rester dehors plus d’un quart d’heure, les vols ont été retardés ou annulés...

Pour autant, nous avons encore en mémoire les photos d’orangers pris dans la glace en Floride en janvier 2012, ce qui relativise les événements.

 
En effet, la géographie et le climat de l'Amérique du Nord se prêtent à ce genre de phénomène : le centre de ce continent est composé d’un couloir de vastes plaines n’offrant aucun obstacle aux vents et au froid en provenance du pôle.

Il serait amplifié en 2014 par le «déplacement du vortex polaire», comme l’explique Christophe Cassou au Monde.fr. Le Vortex est un régime de vents violents tourbillonnant en altitude au-dessus de l’Arctique. Pour le climatologue, le vortex, combiné au jet stream, un bandeau de vent qui sépare l’air froid de l’air chaud à plus basse altitude, forment des méandres qui peuvent descendre très au sud, avec des déferlements d’air glacé. 

Et la France dans tout ça ?
A la question de savoir si la France peut subir ce même type d’intempéries extrêmes, Etienne Kapikian, prévisionniste à Météo France, nous rassure dans terrafemina.fr. En effet, notre pays bénéficie d’un climat sous influence maritime et ne pourrait jamais se retrouver dans la même configuration.
 
Cette situation météo nous permet de nous familiariser avec une notion nouvelle pour nous, alors qu’elle est fréquente aux Etats-Unis : la température ressentie, qui repose sur des formules précises calculées en fonction du vent.

Lors de températures très basses, le corps humain sollicite une énorme réserve d'énergie. Il est donc nécessaire de prendre quelques précautions, la première d'entre elles étant, si possible, de ne pas rester dehors. Ainsi, à Cleveland (Ohio), la municipalité a ouvert des sites d’urgence pour les SDF qui n’auraient pas trouvé d’abri, leur évitant une mort certaine.