Violences en Haïti : au moins 3 661 personnes ont été tuées depuis janvier, déplore l'ONU

Selon l'ONU, au moins 860 personnes ont été tuées et 393 blessées au cours d'opérations de police et de patrouilles dans Port-au-Prince, dont au moins 36 enfants, ce qui "pourrait constituer un recours excessif à la force, injustifié et disproportionné".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des véhicules de l'armée kényane, faisant partie d'une Mission multinationale d'appui à la sécurité, patrouillent à Port-au-Prince (Haïti), le 17 juillet 2024. (CLARENS SIFFROY / AFP)

Le pays est ravagé par la violence des gangs. Au moins 3 661 personnes ont été tuées depuis janvier en Haïti, a alerté l'ONU vendredi 27 septembre, pointant du doigt le manque d'équipements et de personnel de la mission multinationale de police. Il s'agit des "niveaux les plus élevés de violence observés depuis 2023", a souligné le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, à l'occasion de la publication d'un rapport. "Aucune autre vie ne devrait être perdue du fait de cette criminalité insensée." 

Selon le rapport, qui couvre la période allant de janvier à juin, au moins 860 personnes ont été tuées et 393 blessées au cours d'opérations de police et de patrouilles dans Port-au-Prince, dont au moins 36 enfants, ce qui "pourrait constituer un recours excessif à la force, injustifié et disproportionné" selon l'ONU. La lutte contre l'insécurité en Haïti doit être "la priorité absolue", affirme l'ONU, qui appelle les autorités haïtiennes et la communauté internationale à œuvrer davantage pour éviter de nouvelles souffrances.

En octobre 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU avait donné son feu vert à l'envoi d'une Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS) menée par le Kenya pour aider la police haïtienne. Le Haut-Commissaire salue "les récentes mesures prises, telles que la mise en place d'un Conseil présidentiel de transition, un nouveau gouvernement de transition et le déploiement des premiers contingents de la MMAS". Mais "il est clair, cependant, que la Mission a besoin d'équipements et de personnel adéquats et suffisants pour lutter efficacement et durablement contre les gangs armés et les empêcher de se propager et de causer davantage de dévastation dans la vie des gens", a estimé Volker Türk.

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