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Ankara a annoncé mardi la "suspension totale" de ses rapports militaires et commerciaux avec Israël

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a aussi déclaré qu'il pourrait se rendre à Gaza, au risque d'aggraver encore la crise entre les deux pays.La semaine, la Turquie avait adopté des sanctions contre Israël, qui refuse de présenter ses excuses au sujet des 9 Turcs tués dans un raid israélien contre la flottille pour Gaza en 2010.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (août 2011) (AFP / Mustafa Ozer)

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a aussi déclaré qu'il pourrait se rendre à Gaza, au risque d'aggraver encore la crise entre les deux pays.

La semaine, la Turquie avait adopté des sanctions contre Israël, qui refuse de présenter ses excuses au sujet des 9 Turcs tués dans un raid israélien contre la flottille pour Gaza en 2010.

"Nous suspendons totalement nos liens commerciaux, militaires et de l'industrie de défense" avec Israël, a annoncé Recep Tayyip Erdogan à des journalistes. Il a aussi souligné que "d'autres mesures de rétorsion" que celles annoncées vendredi dernier contre Israël seraient prises, sans préciser lesquelles.

A la suite de cette nouvelle annonce, un responsable israélien a déclaré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, qu'"Israël ne veut pas d'une nouvelle détérioration de ses relations avec la Turquie".

La Turquie a annoncé le 2 septembre plusieurs sanctions contre Israël pour son refus de présenter ses excuses pour l'abordage meurtrier d'un ferry turc en route pour Gaza par un commando israélien, le 31 mai 2010.

Il s'agit notamment de l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël, de la suspension des accords militaires bilatéraux, et du déclenchement d'une procédure devant la Cour internationale de justice pour contester la légalité du blocus de Gaza par Israël.

Le Premier ministre turc a annoncé en outre qu'il pourrait se rendre à Gaza dans le cadre 'une visite qu'il prévoit la semaine prochaine en Egypte, vraisemblablement à partir du lundi 12 septembre, mais qu'une décision finale n'avait pas encore été prise.

Une telle visite dans la bande de Gaza, dirigée par le mouvement radical palestinien Hamas, risquerait d'envenimer encore les relations entre la Turquie et Israël, anciens alliés stratégiques dans la région, en froid depuis plus de deux ans. Les deux pays avaient signé en 1996 un accord-cadre de coopération militaire, suivi d'autres accords dans le domaine militaires, dans les années suivantes.

Recep Tayyip Erdogan, qui dirige un gouvernement issu de la mouvance islamiste, a affirmé qu'Israël "s'est toujours comporté comme un enfant gâté", dans une allusion aux reproches qui lui sont faits par la communauté internationale pour son attitude envers les Palestiniens.

Ankara a décidé de prendre des sanctions contre Israël à la suite de la publication jeudi dernier d'un rapport d'enquête commandité par l'ONU sur le raid naval israélien. Le texte estime que l'armée israélienne a eu recours à une force "excessive et déraisonnable" au cours du raid contre le ferry Mavi Marmara, mais reconnait la légalité du blocus naval mis en place par Israël autour de Gaza.

Israël a adopté avec quelques "réserves" ce rapport, et a refusé de s'excuser auprès d'Ankara pour ce raid meurtrier.

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