Tensions entre l'Argentine et l'Espagne : Javier Milei, un habitué des incidents diplomatiques
Scandale diplomatique entre l’Espagne et l’Argentine : le président argentin Javier Milei a qualifié la femme du premier ministre espagnol Pedro Sanchez de "corrompue" lors du meeting de l’extrême droite espagnole à Madrid. Cette déclaration a fait monter la tension entre les deux pays et pourrait avoir de graves conséquences politiques et économiques. Ce n’est toutefois pas la première fois que le chef de l’Etat argentin est au bord de la rupture des relations diplomatiques avec un autre pays. En six mois de gouvernement, Milei s’est déjà fâché avec six pays.
"Quand vous avez une femme corrompue, vous vous salissez et vous prenez cinq jours pour y réfléchir". Cette petite phrase, applaudie par l’extrême droite mais répudiée par le monde entier et par les Argentins, fait craindre un isolement diplomatique.
Incidents avec la Chine, le Brésil, la Colombie, le Mexique, le Venezuela...
Lors d’une interview mardi 21 mai sur une chaîne de télévision argentine, Ricardo Alfonsin, ancien ambassadeur argentin en Espagne, s'est montré stupéfait. "Je n’ai jamais rien vu de pareil. Notre réputation a été affectée non seulement auprès de l’Union européenne, mais face au monde entier. L’ambassade argentine en Espagne va devoir beaucoup travailler pour rapprocher les deux camps. Parce qu’une des missions les plus importantes des ambassades, c’est la mission politique, et dialoguer avec la banque mondiale, la Commission européenne, les Nations Unies. Et pour ça, il faut évidemment avoir de bonnes relations", a-t-il expliqué à l'antenne.
Pour Milei, tout pays ne partageant pas son idéologie libérale n’est pas digne d’un accord commercial. C’est ainsi qu'en 6 mois de gouvernement, il a déjà failli rompre les relations avec la Chine et qu’il a qualifié le président du Brésil de "communiste corrompu", le président mexicain "d’ignorant pathétique et répugnant" ou encore le président colombien "d’assassin terroriste".
Mardi, l’Espagne a retiré définitivement son ambassadrice de Buenos Aires et les principaux investisseurs espagnols ont exprimé leur rejet aux propos radicaux de Milei. Malgré tout, le président argentin a déclaré qu’il ne présenterait pas ses excuses au gouvernement espagnol.
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