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Armes chimiques en Syrie : une intervention militaire parmi les "options"

Alors que les enquêteurs de l'Onu vont commencer ce lundi à inspecter le site d'une attaque présumée à l'arme chimique, les pays occidentaux envisagent fortement une intervention militaire. Moscou, Pékin et Damas ont lancé des mises en garde.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jason Reed Reuters)

"Il faut
proportionner les réactions, mesurer, agir à la fois avec détermination et
avec sang-froid, et c'est ça qui va être arbitré au cours des
jours qui viennent. Les options sont ouvertes, la seule option que je n'envisage
pas, c'est de ne rien faire"
a affirmé ce lundi matin Laurent Fabius sur
Europe 1.

 Dès ce week-end, le secrétaire
d'Etat à la Défense américain a affirmé que les forces américaines étaient
prêtes à agir si nécessaire. Illustration de cette détermination : les
Etats-Unis ont décidé d'envoyer en Méditerranée un quatrième destroyer

équipé de missiles de croisière. Et samedi, le président Obama "a assisté
à l'exposé détaillé qu'il avait demandé sur la palette d'options
potentielles devant préparer les Etats-Unis et la communauté internationale à répondre
à l'utilisation d'armes chimiques".
Pour les Américains le feu vert de Damas à l'inspection de l'ONU est arrivé trop tard.

A LIRE AUSSI > Cette intervention militaire ne devrait pas se traduire par des déploiements de troupes au sol mais par des frappes* selon l'expert Jean-Dominique Merchet
*

Une menace suffisamment crédible pour que la Russie mette en garde  les Américains* contre les
conséquences "
extrêmement graves " d'une possible intervention militaire. Ainsi le chef de la diplomatie
russe Sergueï Lavrov a attiré l'attention de son homologue américain John Kerry "
sur les conséquences extrêmement graves d'une
possible intervention militaire pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord où
des pays comme l'Irak ou la Libye sont toujours déstabilisés." *

De son côté, la Chine a plaidé la "prudence, afin d'éviter toute ingérence ". "Seule une solution politique peut résoudre la crise syrienne" , a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, dans un communiqué officiel.

Un "échec" américain, comme "le Vietnam" ( président syrien)

Mise en garde ce lundi matin également de Bachar al-Assad  : "Les Etats-Unis
essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes qu'ils ont lancées à commencer par le
Vietnam."

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