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Afghanistan : le chef d'état-major de l'armée de terre chargé de sécuriser les troupes

Le général Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de terre, a été chargé par le gouvernement d'une mission d'évaluation rapide du dispositif militaire français en Afghanistan, après la mort de six soldats en 48 heures. Il devra réfléchir à une réadaptation des conditions d'intervention des troupes. Le président de la République a confirmé que le retrait total ne serait pas terminé avant 2014.
Article rédigé par franceinfo
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C'est lui qui devra réfléchir à des aménagements du dispositif militaire pour que les soldats français puissent mener leur mission en Afghanistan dans des conditions de sécurité satisfaisantes. Le général Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de terre, a été dépêché sur place par le gouvernement. Il devra définir, avant la fin de la semaine prochaine, les objectifs que les troupes françaises pourront atteindre dans les deux ans à venir dans un contexte de réduction progressive des effectifs avant un retrait total en 2014. Il doit rendre ses conclusions avant la fin de la semaine.

“L'objectif, c'est de consolider les forces de sécurité afghanes et ce sont les modalités de cette consolidation que le général Irastorza a vocation à définir”, a expliqué le ministre de la Défense, Gérard Longuet, à l'issue d'un conseil de sécurité convoqué par la présidence. Mais il a exclu que les soldats français se replient dans leurs camps retranchés, comme le font les Américains, pour n'en sortir que pour des patrouilles ou des opérations militaires lourdes. “Il faut définir des objectifs qui soient à la portée des forces afghanes réellement disponibles”, précise le ministre.

Du coup, la tactique adoptée jusqu'ici par l'armée française pourrait tout de même changer. Jusqu'ici, il s'agissait officiellement de “gagner les cœurs” en plus des batailles. Pour celà, l'armée sortait de ses bases pour accompagner et sécuriser les civils afghans, comme c'était le cas lors de la shura, l'assemblée de notables, où cinq hommes sont morts. Pour éviter d'exposer les troupes d'ici le retrait, cette stratégie pourrait changer.

Le gouvernement et l'armée estiment que les insurgés, qui ne parviennent plus à monter des offensives directes contre les troupes de la coalition, se tournent vers une autre stratégie : celle des attentats suicides, dont les militaires peuvent difficilement se défendre.

Le président de la République n'en a pas moins maintenu le calendrier du retrait des troupes jusqu'en 2014. Après la mort de six soldats en 48 heures, l'opposition demandait à ce que le départ des forces françaises soit plus rapide, sinon immédiat pour certains.

Grégoire Lecalot, avec agences

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