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Afghanistan : un attentat à l'arrivée du secrétaire à la Défense américain

Il a coûté la vie à l'assaillant, un traducteur afghan. Les talibans ont juré de venger le massacre de 16 civils dimanche dernier par un soldat américain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Leon Panetta, le secrétaire à la Défense américain, visite une base militaire en Afghanistan, le 14 mars 2012. (SCOTT OLSON / POOL)

Quelques jours après le massacre de 16 civils  par un soldat américain en Afghanistan, des militaires ont été visés par un attentat alors qu'ils s'apprêtaient à accueillir le secrétaire à la Défense américain, Leon Panetta, mercredi 14 mars, sur une base britannique des forces de l'Otan dans le sud du pays.

Cet attentat a coûté la vie à l'assaillant, un traducteur afghan de la base, et blessé un soldat britannique qui essayait de l'arrêter, selon l'armée américaine. Le traducteur a volé une camionnette de la base et a tenté de foncer "sur un groupe de soldats rassemblés pour accueillir Leon Panetta à sa descente de l'avion", a déclaré jeudi matin un responsable américain, à Kaboul.

Pour Panetta, il n'était pas visé

Le véhicule, qui transportait de l'essence et filait à grande vitesse, a terminé sa course dans un fossé et s'est enflammé. Le conducteur a succombé jeudi à ses brûlures, selon l'armée américaine, qui a précisé que le véhicule ne transportait ni arme ni explosifs.

Leon Panetta était-il visé directement ? "Je n'ai aucune raison de le penser", a réagi jeudi à Kaboul le secrétaire d'Etat, en visite dans le pays. Son avion était en train d'atterrir au moment de l'attaque. Ces évènements ont eu lieu dans le Helmand, une province très infiltrée par la rébellion menée par les talibans, qui ont juré quelques jours plus tôt de venger les victimes de la tuerie. "C'est une zone de guerre", a-t-il ajouté.

Rencontre avec Karzaï 

Leon Panetta doit rencontrer jeudi le président afghan, Hamid Karzaï. Objectif : rassurer le gouvernement afghan, soutenu par les Occidentaux depuis dix ans, après une série d'incidents impliquant des soldats américains qui ont largement attisé la colère des autorités et de la population.

De quoi compliquer les négociations, déjà difficiles, en cours entre Washington et Kaboul sur les modalités de la présence américaine en Afghanistan après 2014. A cette date, la Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf) prévoit le retrait de l'ensemble de ses troupes de combat du pays et le transfert de la responsabilité de sa sécurité aux forces afghanes.

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