Attentat à Bangkok : "plus de 10 personnes impliquées" dans l'attaque, selon la police thaïlandaise
L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, a fait 20 morts et plus de 120 blessés parmi la foule qui visitait notamment le sanctuaire d'Erawan.
Trois jours après l'attaque qui a frappé le cœur de Bangkok, en Thaïlande, à une heure de pointe lundi, les autorités locales ont communiqué sur les avancées de l'enquête. L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, a fait 20 morts et plus de 120 blessés parmi la foule qui visitait notamment le sanctuaire d'Erawan. 68 personnes sont encore hospitalisées, jeudi 20 août, dont 12 dans un état critique. Voici les principaux points à retenir :
Une attaque "préparée par des équipes"
"Plus de 10 personnes [sont] impliquées" dans l'attaque, a assuré le chef de la police thaïlandaise. "Cette explosion a été préparée par des équipes", a déclaré Somyot Poompanmoung, précisant que les préparatifs avaient pris plus d'un mois. Il a aussi évoqué la participation de complices à cet attentat : "Ceux qui ont surveillé les rues, ceux qui ont préparé la bombe, ceux qui étaient sur place et ceux qui savaient comment s'échapper", a-t-il énuméré. "Je crois que ce réseau a des liens avec des gens en Thaïlande, a-t-il ajouté. Je n'ai toujours pas dit qu'il s'agit d'un réseau international, mais c'est un réseau d'ampleur."
La piste du terroriste international "peu probable"
La junte au pouvoir en Thaïlande a pour sa part annoncé jeudi qu'elle juge guère probable l'implication de "terroristes internationaux", ajoutant que l'attentat ne visait pas spécifiquement des touristes chinois, nombreux sur le site visé. "Les agences de sécurité coopèrent avec les agences de pays alliés et en sont arrivées à une première conclusion, à savoir qu'il est peu probable que l'attentat soit lié au terrorisme international", a déclaré le colonel Winthai Suvaree, porte-parole de la junte.
Les autorités jugent que l'attaque de lundi ne correspond pas aux méthodes jusque-là employées par les rebelles musulmans du sud du pays ni à celles des Chemises rouges, les partisans du précédent gouvernement. La police a en revanche évoqué la piste des Ouïghours, la Thaïlande ayant renvoyé le mois dernier en Chine des membres de cette communauté musulmane fuyant les violences dans la province chinoise du Xinjiang.
Les suspects toujours en fuite
Les autorités thaïlandaises ont demandé jeudi l'aide d'Interpol pour localiser le principal suspect. Il s'agit d'un homme, présenté comme "étranger", peut-être un Européen ou un homme originaire du Moyen-Orient. Les images de vidéosurveillance le montrent en train de poser un sac à dos au milieu de la foule avant de quitter le temple d'Erawan peu avant l'explosion.
La junte militaire, après avoir été réticente, a adressé à Interpol des clichés de cet homme. "Nous avons envoyé une demande d'assistance", a déclaré le porte-parole adjoint de la police nationale, Kissana Phathancharoen. D'après les contrôles menés dans les aéroports et dans les autres points de sortie du pays, aucun individu correspondant à la description du suspect principal n'a quitté la Thaïlande depuis lundi soir.
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