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Au Pakistan, des villes sécurisées pour les plus riches

Face à la menace permanente d’attentats, le Pakistan voit fleurir dans les villes les constructions de quartiers ultra protégés, «à l’américaine». Surveillance par vidéo, gardes en armes, palissades, le contraste est saisissant avec le vacarme des villes pakistanaises. Des lieux très sécurisés, mais réservés aux plus riches.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Un hâvre de paix, le quartier sécurisé Bahria Town à Rawalpindi, au Pakistan. (DR)

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis le début de l’année, le Pakistan a subi 319 attentats qui ont provoqué la mort de 3065 personnes et en ont blessées autant.
Les élections générales en mai 2013 ont été l’occasion d’une flambée de violence qui fait du Pakistan l’un des pays les plus dangereux au monde.

Aussi, le pays se barricade, tout au moins les plus riches. Le concept se nomme Bahria Town, du nom du groupe immobilier qui l’a développé. Ces nouveaux quartiers sont sortis de terre au début des années 2000.

Bien évidemment, ces lotissements sont réservés aux classes moyennes supérieures. Une maison de 100 m² envron coûte un million de roupies soit environ 62.000 euros. Pas cher direz-vous, mais le salaire moyen au Pakistan est de 21 euros par mois.
 
Aujourd’hui, le pays compte une douzaine de ces lotissements. A Rawalpindi, la ville jumelle de la capitale Islamabad, il y a 50.000 habitants dans cette bulle ultra-sécurisée. On y vit en vase clos. Ecoles, commerces, loisirs et même hôpital, tout y est. Et bien sûr, au nécessaire s'ajoute aussi le superflu, celui qui sert de marqueur social, terrain de golf et centre équestre.

Et surtout, il n’y a pas ici les sempiternelles coupures de courant que connaît le pays. Face à la crise énergétique, dans ces quartiers dorés, des générateurs garantissent l’approvisionnement en électricité... 24h sur 24.

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