Birmanie : au lendemain du coup d'Etat militaire, les partisans d'Aung San Suu Kyi réclament des nouvelles de leur leader
Les militaires n'ont, pour le moment, pas livré de détails sur le lieu de détention de l'ancienne prix Nobel de la paix, âgée de 75 ans.
L'armée birmane semble tenir fermement les commandes du pays, mardi 2 février, au lendemain d'un coup d'Etat au cours duquel elle a arrêté la dirigeante Aung San Suu Kyi. Le parti de l'ancienne dirigeante, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a réclamé sa libération immédiate. "Libérez tous les détenus, y compris le président [Win Myint] et la conseillère d'Etat [Aung San Suu Kyi]", a écrit la formation politique sur sa page Facebook. Ce putsch est "une tache dans l'histoire de l'Etat et de Tatmadaw [l'armée birmane]".
L'armée n'a divulgué aucune information sur le lieu de détention de la prix Nobel 1991, du président Win Myint et des autres responsables de la LND interpellés. On nous a dit qu'"elle était assignée à résidence à son domicile de Naypyidaw", la capitale, a déclaré à l'AFP une députée de son parti, sous couvert d'anonymat. "Mais nous sommes inquiets, nous souhaiterions des photos" pour nous rassurer sur sa condition, ajoute cette parlementaire, elle-même assignée à résidence dans le bâtiment où résident les députés.
Le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, est un paria pour les capitales occidentales du fait de la répression sanglante menée par les militaires contre la minorité musulmane rohingya, un drame qui vaut à la Birmanie d'être accusée de "génocide" devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU.
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