Birmanie : deuxième nuit de coupures d'internet, la contestation contre le coup d'Etat militaire se poursuit
Ces perturbations, dans le pays où le mouvement de protestation contre le coup d'Etat militaire ne faiblit pas, ont été condamnées par l'ONU.
La situation reste tendue en Birmanie. Le pays connaît des "coupures d'internet" dans l'ensemble du pays pour la deuxième nuit consécutive a indiqué, lundi 15 février, l'ONG de surveillance d'internet NetBlocks. Ces importantes perturbations ont commencé vers 1 heure du matin (heure locale), a fait savoir l'organisation basée à Londres, alors que le mouvement de protestation contre le coup d'Etat militaire ne faiblit pas. Dimanche soir, le réseau internet avait subi des coupures durant huit heures.
L'ONU a condamné ces coupures d'internet qui sapent "les principes démocratiques fondamentaux" et nuisent "à des secteurs-clés, y compris les banques", a affirmé lundi soir le porte-parole adjoint de l'Organisation, Farhan Haq. Lors d'un entretien téléphonique lundi avec Soe Win, commandant adjoint de l'armée birmane, l'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, a averti que ces coupures "exacerberaient les tensions nationales". Dans le même temps, des troupes ont été déployées dans le pays, faisant craindre une répression imminente du mouvement de protestation.
A Rangoun, la capitale économique du pays, des milliers de personnes se sont réunies dans la journée devant les ambassades de Chine et des Etats-Unis, avec des slogans comme "Dehors le dictateur !" écrits sur des banderoles. Elles ont également été des milliers devant les locaux de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, la cheffe du gouvernement renversé par les militaires.
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