Cet article date de plus de treize ans.

Birmanie : la répression aurait fait 9 morts à Rangoun

La police a procédé à des tirs de sommation pour disperser les dizaines de milliers d'opposants encore rassemblés dans le centre de Rangoun. Les médias officiels font état de neuf victimes, dont un journaliste japonais.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Neuf morts et des dizaines de personnes battues. C'est selon les médias officiels du pays le bilan de cette nouvelle journée de manifestation à Rangoun. Dès le début de la journée, les forces de l'ordre ont menacé les manifestants de "mesures extrêmes" par haut-parleurs et ont procédé à des tirs de sommation. Ils ont réussi à disperser une première manifestation, mais des dizaines de milliers de personnes se sont à nouveau réunies dans les rues de la ville quelques heures plus tard. C'est à ce moment-là que les forces de l'ordre auraient fait 9 victimes dans les rangs des opposants. Parmi eux, un ressortissant japonais, âgé de 50 ans, qui travaillait pour une agence de presse.

Les arrestations aussi se sont aujourd'hui multipliées. Au moins 200 bonzes ont été arrêtés ce matin dans deux monastères de Rangoun ; tous accusés de coordonner les manifestations. Dans le nord-est du pays, l'armée a également lancé des raids contre deux monastères.

Les opposants politiques sont également en première ligne. La nuit dernière, ce sont deux hauts responsables du parti d'Aung San Suu Kyi qui ont été cueillis à leur domicile. Amnesty International, de son côté, parle de 300 arrestations d'opposants, et s'inquiète d'ailleurs des risques de torture et de mauvais traitements qui pèsent sur eux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.