Etat d'urgence décrété en Arménie
"Je déclare l'état d'urgence dans la ville d'Erevan du 1er au 20 mars", a annoncé le président Kotcharian dans un communiqué, afin de "mettre fin à la menace à l'ordre" et de "défendre la loi et les droits de la population", explique-t-il.
L'annonce de la présidence intervenait peu après que les forces de l'ordre aient tiré des coups de feu en l'air et usé de gaz lacrymogènes pour disperser une foule d'environ 15.000 manifestants. Ces derniers dénoncent des fraudes lors de l'élection présidentielle du mois dernier, qui a vu le Premier ministre Serge Sarkisian élu dès le premier tour.
Ce matin la police avait déjà dispersé par la force plusieurs centaines de manifestants qui campaient sur la place centrale de la capitale depuis plus d'une semaine. Selon le ministère de la Santé, 31 personnes, dont six policiers, ont été blessés dans des échauffourées lors de cette première intervention.
Des milliers, voire parfois des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dans les rues d'Erevan, la capitale, depuis l'élection de Serge Sarkisian à la présidence le 19 février dernier. Le Premier ministre et président élu est un proche du chef de l'Etat sortant Robert Kocharian, qui se retire en raison de la limitation constitutionnelle des mandats. Les manifestants affirment que le gouvernement a faussé le dépouillement des votes, au détriment du candidat de l'opposition Levon Ter-Petrosian, battu dès le premier tour, qui a contesté les résultats devant la Cour constitutionnelle hier et a été placé en résidence surveillée ce matin.
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