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Incendies en Australie : "J'ai passé ma vie ici, mais je n'ai jamais senti un air aussi toxique, plein de fumée et de cendres"

Au lendemain d'une journée particulièrement violente sur le front des incendies, marquée notamment par un 24e décès samedi, le sud-est de l'Asutralie se réveille dimanche dans un épais brouillard, comme à Canberra, la capitale.

Article rédigé par Gaële Joly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des passants se protègent le visage avec des masques à Canberra. Dimanche 5 janvier, la capitale fédérale australienne est passée en tête des villes les plus polluées au monde, conséquence des incendies qui ravagent le sud du pays. (CHU CHEN / XINHUA)

L'Australie est toujours sous haute surveillance, alors que les feux continuent de ravager le sud-est du paysDimanche 5 janvier, un épais manteau ocre recouvrait la ville de Canberra, la capitale, qui vient d'être placée par le site indépendant Air Visual en tête des villes les plus polluées au monde, en raison des fumées émanant des brasiers proches.

Dans les rues désertées, seuls quelques habitants, comme John, s'y aventurent, à la recherche d'un masque anti-particules. "Je n'ai jamais rien vu de tel. Pourtant j'ai passé ma vie ici, mais je n'ai jamais senti un air aussi toxique, plein de fumée et de cendres. Mon nez est bouché et ma gorge me gratte", souffle-t-il. 

C'est comme du brouillard, mais ça n'en est pas. C'est de la fumée, partout. C'est une chance si vous voyez à plus de 30 mètres !

John, habitant de Canberra

à franceinfo


Anita elle aussi parcourt toutes les pharmacies en quête de masques, une serviette sur la bouche. "Je suis asthmatique, donc ce n'est pas bon. Je ne devrais pas rester dehors trop longtemps", explique l'Australienne, lunettes sur les yeux, pas pour se protéger du soleil, dit-elle, mais pour essayer d'éviter les fumées. 

Une voiture recouverte de cendres à Canberra, en Australie, dimanche 5 janvier 2020. (GAELE JOLY / RADIO FRANCE)

La plupart des habitants sont malgré tout résilients, à l'image de Danielle, qui s'est fait une raison. "On a eu beaucoup de feux ces dernières années et maintenant on est mieux préparés. Moi vous savez, j'ai été évacuée de la côte la semaine dernière, alors je suis bien contente d'être rentrée à Canberra", relativise-t-elle. 

Canberra étouffe. Le reportage de Gaële Joly, avec les moyens techniques d'Arthur Gerbault.

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