Incendies en Australie : "Je n'avais jamais vu ça, c'était tellement immense, avec une incroyable vitesse"
Alors que le sud-est de l'Australie continue d'être ravagé par les incendies, plusieurs milliers de personnes ont dû fuir pour échapper aux flammes. C'est le cas de Ben, Amy et leurs deux enfants que franceinfo a rencontrés.
Ils avaient imaginé leur premier de l'An allongés sur le sable doré de Mystery Bay, sur la côte sud de Nouvelle-Galles du Sud. Mais pour Ben, Amy, leur bébé et leur petit garçon, la soirée du réveillon a viré au cauchemar. "Dans la nuit je surveillais les feux sur mon téléphone. J'ai vu arriver les flammes vers nous et le matin le ciel était tout noir, teinté de rouge", raconte Ben.
Le feu était tellement gros que des éclairs se sont formés. On était juste en dessous et on a entendu des coups de tonnerre effrayants.
Benà franceinfo
Amy garde elle aussi un souvenir traumatisant de cette journée. "Je me suis sentie très stressée, dit-elle. Il y avait beaucoup de fumée, il faisait noir, le ciel virait au rouge orangé et j'étais angoissée pour mon bébé parce que c'était difficile pour lui de respirer. Et encore aujourd'hui il tousse", poursuit la mère de famille.
Prise dans les brouillards, la famille a fui la plage pour se réfugier dans les terres. Pourtant, ce n'est pas leur premier feu de brousse. Mais celui-là s'est monté exceptionnel. "Je n'avais jamais rien vu de tel. C'était tellement immense, tellement étendu, et avec une incroyable vitesse", raconte Ben. Le couple est aujourd'hui de retour à Canberra, à l'abri. Mais Amy continue de guetter l'horizon dans l'angoisse de voir surgir les flammes.
C'est la première fois de ma vie que je vois autant de fumée. Pourtant on a déjà été évacués auparavant mais ça n'avait jamais été dangereux.
Amyà franceinfo
Samedi 4 janvier, les incendies continuaient de ravager le sud-est de l'île-continent, où l'état d'urgence a été décrété, des milliers d'habitants évacués et 3 000 militaires réservistes mobilisés. A Canberra, où la température a frôlé les 45 degrés, la ville respire le feu de bois à plein nez. Une odeur âcre, épaisse, qui prend à la gorge même à l'intérieur des bâtiments.
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