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Journaliste au Pakistan : un métier à risque

Reporters sans frontières vient de rendre son rapport annuel sur la liberté de la presse. RSF s’inquiète notamment de la situation au Pakistan. Les journalistes sont à la fois victimes collatérales mais aussi cibles directes du terrorisme.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Manifestation de journalistes à Islamabad, le 18 janvier 2014, pour dénoncer l'assassinat de trois confrères. (AFP)

Sept journalistes tués en 2013 au Pakistan. A ce nombre, il convient d’ajouter les techniciens de presse comme les trois salariés d’Express TV à Islamabad, abattus par quatre assaillants à moto le 18 janvier 2014. 
C’était le troisième attentat que subissait cette chaîne de télévision en quelques mois.

La liberté de la presse n’est pas au mieux au Pakistan, pays classé au 159e rang sur 179 par RSF. Elle est pourtant garantie constitutionnellement, mais le pays est en proie aux pires extrémismes.

Quatre des sept journalistes tués travaillaient au Baloutchistan, région montagneuse et désertique, théâtre d'une rebellion autonomiste. Deux d'entre eux ont été les victimes d'un double attentat à la voiture piégée. Alors qu'ils venaient filmer les dégâts provoqués par une première explosion, une seconde bombe les a fauchés.
 
La pression sur les journalistes est permanente. Dernière illustration en date, la campagne d’intimidation dont est victime la chaîne de télévision Géo News. Un groupe militant, Ahle Sunnat Waljamaat, n’a pas apprécié de ne pas bénéficier de la couverture d’une de ses réunions. En représailles, le nom et le numéro de téléphone du directeur de la chaîne a été jeté en pâture sur les réseaux sociaux. L’homme a reçu des centaines de SMS le menaçant de mort.

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