L'opposition pakistanaise s'accorde pour former un gouvernement
Ils ont annoncé s'être mis d'accord sur "un programme commun". L'ex-Premier ministre Nawaz Sharif et Asif Ali Zardari, le veuf de Benazir Bhutto, ont affiché leur bonne entente, aujourd'hui, devant la presse. Leurs partis respectifs, qui sont arrivés en tête aux élections législatives, "travailleront ensemble" au sein du nouveau gouvernement, qui devrait être dirigé par Asif Ali Zardari.
Une alliance encore fragile
Mais les anciennes rivalités - Nawaz Sharif et Benazir Bhutto se sont opposés tout au long des années 90 - ne sont peut-être pas complètement oubliées. Car les zones d'ombre demeurent. Notamment sur le sort qui sera réservé au président Musharraf, grand perdant des élections.
_ Le PPP du clan Bhutto ne demande pas son départ, et accepterait une cohabitation avec le
chef de l'État dépouillé d'une partie de ses prérogatives. Mais la Ligue Musulmane du Pakistan est plus radicale, souhaitant le rétablissement immédiat des juges de la Cour suprême évincés par le président Musharraf au moment de sa réélection, début novembre. Une mesure qui pourrait aboutir à une invalidation de l'élection présidentielle et mener Musharraf vers la porte de sortie.
Les deux partis parviendront-ils à surmonter leurs divergences pour mener le pays à la stabilité politique ? Le veuf de Benazir Bhutto veut y croire : il y a "encore beaucoup de chemin à
parcourir" entre les deux partis, "mais nous nous rencontrerons encore. Sur le principe, nous
sommes d'accord pour rester ensemble".
Céline Asselot avec agences
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