Le chaos à Bangkok, après l'assaut militaire

Selon les pompiers, les manifestants ont mis le feu à au moins 20 bâtiments de la capitale, dont des centres commerciaux, des banques, l'un des plus grands cinémas de la ville, la Bourse aussi et les locaux d'une chaîne de télévision thaïlandaise, Channel 3. Une centaine de personnes seraient d'ailleurs prises à l'intérieur...

Pourtant, tôt ce matin, les militaires étaient parvenus à pénétrer le camp retranché des "chemises rouges" dans le centre, et avait obtenu rapidement la capitulation des principaux leaders du mouvement. Mais quelques minutes plus tard, les violences reprenaient. Trois grenades ont explosé devant le principal site d'affrontement. Et depuis, certains quartiers de la ville se sont transformés en brasiers...
_ Les services de secours évoquent un bilan de six morts, dont un journaliste italien, et 58 blessés.

Le gouvernement a donc lancé un ultimatum aux pillards et aux émeutiers : une unité d'élite de la police a été autorisée à tirer à vue. Un couvre-feu, le premier depuis 15 ans à Bangkok, devrait entrer en vigueur à 20H00 locales, 15 h françaises. Couvre-feu assoupli pour les touristes étrangers et les voyageurs thaïlandais, qui voudraient prendre un avion ce soir. Enfin, le gouvernement a pris le contrôle de toutes les chaînes de télévision.

Mais la tension se répand hors de la capitale. Dans le nord-est
de la Thaïlande, bastion des "Chemises rouges", des
manifestants ont pris d'assaut et mis le feu à la mairie des
villes d'Udon Thani et de Khon Kaen.