Le Népal interdit l'ascension de l'Everest en solitaire
Le gouvernement népalais a également adopté une interdiction des ascensions pour les personnes ayant eu une double amputation ou pour les aveugles.
Le Népal a annoncé, samedi 30 décembre, l'interdiction de l'ascension en solitaire de ses sommets, y compris l'Everest, afin de tenter de réduire le nombre d'accidents. "Les expéditions en solitaire, qui étaient autorisées auparavant, sont désormais interdites", a déclaré un haut responsable du ministère de la Culture, du Tourisme et de l'Aviation civile.
Cette nouvelle réglementation devrait susciter la colère des amateurs d'ascensions en solitaire, qui incriminent plutôt, pour les risques d'accidents, l'augmentation des expéditions commerciales. Ces dernières créent, selon eux, des embouteillages sur le Toit du monde.
Aveugles et doubles amputés privés d'Everest
Le gouvernement népalais a également adopté l'interdiction des ascensions pour les personnes ayant eu une double amputation ou pour les aveugles. Cette mesure a été jugée discriminatoire par Hari Budha Magar, un ancien soldat qui a perdu ses deux jambes lors d'une mission en Afghanistan et rêve de gravir l'Everest.
De nombreuses personnes soucieuses de surmonter un handicap tentent l'ascension de l'Everest. Un Néo-Zélandais, Mark Inglis, qui avait perdu ses deux jambes après un accident de montagne, est devenu, en 2006, le premier double amputé à atteindre le sommet de l'Everest (8 848 mètres). Un aveugle, l'Américain Erik Weihenmayer, avait accompli le même exploit en 2001.
Le Népal a émis, pour la saison 2018, un nombre record de 373 permis pour gravir l'Everest. Dans le même temps, 136 ont été accordés du côté tibétain pour grimper la face Nord de l'Everest. Les expéditions au sommet se faisant généralement avec l'aide d'au moins un des guides népalais, les Sherpas, cela portait à près de 750 le nombre d'alpinistes attendus sur l'Everest.
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