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Les premiers «summiters» attendus sur la route de l'Everest désertée depuis 2013

Près de 300 alpinistes guettaient, début mai 2016, une «fenêtre météo» pour tenter le sommet de l’Everest qui n'a pas été gravi depuis 2013. En 2014, 16 guides népalais avaient péri dans une avalanche, puis l'année suivante, 18 personnes avaient trouvé la mort dans le camp de base, situé à 5.345 mètres d'altitude, balayé par une coulée de neige et de glace lors d'un violent séisme.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Au Népal, dans la région de Khumbu, une des trois régions du Népal avec le Solu et le Pharak, zone de peuplement des Sherpas dans l'Himalaya. (DUCOIN-ANA / ONLY WORLD / Only France)

Les derniers summiters étaient 700 en 2013. Trois ans après, ils sont moins nombreux: 289 grimpeurs et sherpas patientent dans les différents camps d’altitude du versant sud de l’Everest, côté népalais. Ils attendent une «fenêtre météo» pour se lancer dans la partie appelée «zone de la mort», 800 mètres de cimes avant le sommet le plus haut du monde situé à 8.848 mètres d'altitude.

Les sherpas ont déjà posé une ligne de cordes fixes sur les pentes d’une des faces de l’Everest jusqu’au Col Sud, le dernier camp situé à 8.000 mètres. Des cordes devaient être également fixées, le 11 mai 2016, dans la partie Sud-Est de la voie népalaise, a indiqué Ang Tsering Sherpa, directeur de l’Association d’alpinisme du Népal, à l'AFP.


Le Népal est très dépendant du tourisme avec ses huit sommets supérieurs à 8.000 mètres. L'industrie de l'escalade rapporte chaque année plus de trois millions de dollars au Népal, et le tourisme en général un total de 356 millions, soit près de 2% du PIB national. 

Le business de l'Everest
Pour financer l'escalade de l'Everest, un alpiniste occidental seul doit débourser environ 18.000 euros à l'Etat népalais. Certains peuvent payer jusqu'à 50.000 euros. Quant aux sherpas, guides locaux qui portent tentes et vivres pour leurs clients, réparent les échelles et fixent les cordes, leur salaire oscillent entre 3.000 et 6.000 dollars par saison. La première se déroule d'avril à mai et la seconde de septembre à octobre.

En 2013, le Népal avait attiré près de 800.000 visiteurs étrangers venus faire du trekking ou du tourisme culturel à Katmandou, le poumon économique du pays himalyen. Après le séisme de magnitude 7,8, qui a dévasté le pays en avril 2015, l'Etat népalais avait émis le souhait d'abaisser le prix des autorisations d'ascension de l'Everest 18.000 à 8.000. Une incitation financière qui, si elle avait lieu, pourrait encore augmenter le nombre de grimpeurs sur le toit du monde.


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