Présidentielle anticipée en Géorgie
L'élection était initialement prévue pour l'automne 2008. Elle devrait finalement avoir lieu debut janvier. Telle est la décision prise par le président géorgien après plusieurs jours de manifestations.
Hier, la tension est encore montée d’un cran à Tbilissi. A l’issue d’une journée marquée par de violents affrontements entre la population et les forces de l’ordre, l’état d’urgence a été décrété pour quinze jours.
Les médias sont désormais officiellement soumis à la censure et les rassemblements interdits tout comme les manifestations de l’opposition.
Dans le centre de Tbilissi, le déploiement de policiers antiémeutes est concentré aux abords du parlement. Les autorités continuent de filtrer l'accès aux grandes avenues, tandis que des agents de la municipalité achèvent de faire disparaître les traces des échauffourées d’hier.
Le président géorgien a également annoncé l'expulsion de diplomates russes, accusant Moscou d'alimenter la mobilisation. En réponse, le Kremlin a expulsé trois diplomates géorgiens.
Entre 7.000 et 15.000 personnes ont manifesté ces derniers jours pour réclamer la démission du chef de l’Etat et la mise en place d’élections anticipées, créant ainsi le plus important mouvement de contestation populaire dans le pays depuis la Révolution de la rose de novembre 2003.
Cet épisode avait justement porté au pouvoir Mikhaïl Saakachvili, alors considéré comme un opposant pro-occidental.
Elément déclencheur de ce nouveau mouvement : l’arrestation en septembre de l’ex-ministre de la Défense Irakli Okrouachvili pour corruption. Ce dernier avait accusé le président d’avoir ordonné le meurtre plusieurs personnalités.
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