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Présidentielle birmane: Htin Kyaw, le candidat choisi par Aung San Suu Kyi
Après la victoire aux élections législatives de la NLD, le parti de la dame de Rangoun, et celle-ci ne pouvant être présidente de la Birmanie, c'est un de ses compagnons de route qui vient d'être élu à la tête du pays. Une élection du président, qui démontre que lentement, mais sûrement, le pays continue le processus vers la démocratie.
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Article publié le 11 mars 2016.
Selon un article de la Constitution passé sous la junte militaire, une personne dont les enfants ne sont pas Birmans, ne peut être président(e) de la République. Dommage pour Aung San Suu Kyi dont les fils sont Britanniques. Avant de procéder à l'élection du président de la République du Myanmar (la Birmanie), chacun des trois groupes parlementaires existants désigne son champion. Le président sera l'un des trois, les deux autres, seront vice-présidents.
La Ligue nationale pour la Démocratie (NLD), le parti d'Aung San Suu Kyi, est sortie vainqueur par K.O des élections législatives du 8 novembre 2015, après avoir remporté près de 80% des sièges parlementaires. Après le désistement de la Prix Nobel de la paix 1991 à gouverner, c'est Htin Kyaw, un de ses fidèles compagnons de route et ami d'enfance, qui va probablement être désigné comme candidat de la Chambre basse du Parlement. Htin Kyaw «travaille avec Aung San Suu Kyi depuis de longues années, c'est quelqu'un en qui on peut avoir confiance», a réagi, interrogé par l'AFP, Bo Bo Oo, député de la NLD.
Majoritaire au sein des deux chambres du Parlement, malgré la présence d'un quart de députés militaires non élus, la NLD est certaine de faire élire Htin Kyaw. Ce dernier devrait remplacer début avril le président sortant, Thein Sein, ancien général de la junte chargé de la transition depuis 2011.
«Bien sûr que je vais voter pour Htin Kyaw», confie le député Bo Bo Oo, parmi des centaines de nouveaux élus enthousiastes.
La question est maintenant de savoir comment Aung San Suu Kyi pourra mener à bien les réformes dans les cinq années à venir via Htin Kyaw et comment elle va négocier la relation avec les militaires, qui restent incontournables sur le plan politique et nomment trois ministres clés (Défense, Intérieur et Frontières). De plus son goût pour la centralisation du pouvoir, dont au sein même de son parti certains n'hésitent pas à dénoncer la rigidité et l'absence d'esprit de concertation, va désormais se retrouver à l'épreuve du pouvoir, l'ultime épreuve...
Selon un article de la Constitution passé sous la junte militaire, une personne dont les enfants ne sont pas Birmans, ne peut être président(e) de la République. Dommage pour Aung San Suu Kyi dont les fils sont Britanniques. Avant de procéder à l'élection du président de la République du Myanmar (la Birmanie), chacun des trois groupes parlementaires existants désigne son champion. Le président sera l'un des trois, les deux autres, seront vice-présidents.
La Ligue nationale pour la Démocratie (NLD), le parti d'Aung San Suu Kyi, est sortie vainqueur par K.O des élections législatives du 8 novembre 2015, après avoir remporté près de 80% des sièges parlementaires. Après le désistement de la Prix Nobel de la paix 1991 à gouverner, c'est Htin Kyaw, un de ses fidèles compagnons de route et ami d'enfance, qui va probablement être désigné comme candidat de la Chambre basse du Parlement. Htin Kyaw «travaille avec Aung San Suu Kyi depuis de longues années, c'est quelqu'un en qui on peut avoir confiance», a réagi, interrogé par l'AFP, Bo Bo Oo, député de la NLD.
La Chambre haute du Parlement, également dominée par la NLD, a aussi choisi son candidat, en la personne d'Henry Van Theu, diplômé en droit et représentant de la minorité ethnique Chin. Le troisième candidat doit être proposé par les députés militaires non élus.
Majoritaire au sein des deux chambres du Parlement, malgré la présence d'un quart de députés militaires non élus, la NLD est certaine de faire élire Htin Kyaw. Ce dernier devrait remplacer début avril le président sortant, Thein Sein, ancien général de la junte chargé de la transition depuis 2011.
«Bien sûr que je vais voter pour Htin Kyaw», confie le député Bo Bo Oo, parmi des centaines de nouveaux élus enthousiastes.
La question est maintenant de savoir comment Aung San Suu Kyi pourra mener à bien les réformes dans les cinq années à venir via Htin Kyaw et comment elle va négocier la relation avec les militaires, qui restent incontournables sur le plan politique et nomment trois ministres clés (Défense, Intérieur et Frontières). De plus son goût pour la centralisation du pouvoir, dont au sein même de son parti certains n'hésitent pas à dénoncer la rigidité et l'absence d'esprit de concertation, va désormais se retrouver à l'épreuve du pouvoir, l'ultime épreuve...
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