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Vidéo Bouddhiste et raciste : un moine birman réclame un mur contre les Rohingyas

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Envoyé spécial. Bouddhiste et raciste : un moine birman réclame un mur contre les Rohingyas
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

En Birmanie, le bouddhisme, religion "de paix", est très largement majoritaire. Mais que dit ce moine du massacre de la minorité musulmane rohingya ? Extrait du magazine "Envoyé spécial".

En Birmanie, où l'armée mène des raids punitifs contre les Rohingyas, les membres d’une puissante institution "de paix" n'hésitent pas à jeter de l'huile sur le feu. Il s'agit des moines bouddhistes. Une religion pratiquée à 88% dans le pays, dont on aurait pu attendre de la compassion pour les souffrances de la minorité musulmane. Dans cet extrait d'"Envoyé spécial", les journalistes ont interrogé Ashin Kumara, qui passe pour un sage. Un homme extrêmement religieux et très influent.

Ashin Kumara dirige 47 monastères… et il est fier de travailler avec les plus hautes autorités militaires de Birmanie. Le moine-informateur rejette toutes les accusations de nettoyage ethnique, au motif que les prix Nobel de la paix qui le dénoncent, comme Malala ou Desmond Tutu, n'ont jamais mis les pieds dans les villages birmans. Il minimise l'exode des musulmans, qu'il refuse d'appeler Rohingyas : "J'ai beaucoup de doutes sur ce chiffre : 500 000. [...] Et pourquoi tous ces gens s'enfuient ?"

"C'est comme entre Jérusalem et la Palestine"

Pour le journaliste qui lui fait face après avoir recueilli des témoignages terribles dans  les camps de réfugiés, impossible de le laisser poursuivre. Pourquoi l'armée birmane a-t-elle commis ces massacres ? Le moine soutient qu'elle ne s'en prend qu'aux terroristes (de l'Arsa, l’Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan, le groupe rebelle responsables d'attaques de postes de police), et que "certains ont même brûlé leurs propres maisons, et [...] se sont enfuis." 

Un discours radical de plus en plus ouvertement tenu par la communauté bouddhiste, où les idées nationalistes se répandent, et une solution qui l'est tout autant : "Il faut que nous construisions un mur d'au moins 65 kilomètres [sur les 110 kilomètres de frontière avec le Bangladesh]. C'est comme entre Jérusalem et la Palestine. Notre frontière n'a pas de murs. Nous avons juste des barbelés. Ce n'est pas suffisant. Oui, ils sont étrangers, des illégaux."

Extrait de "Rohingyas : les damnés de Birmanie", un reportage à voir dans le magazine "Envoyé spécial" du 12 octobre 2017.

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