Scrutin législatif à haut risque au Pakistan
La campagne officielle est terminée depuis samedi soir. Elle aura été marquée par une violence jamais atteinte jusqu'ici : environ 150 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l'année, dans 18 attentats dont la plupart visaient des candidats, des partis ou des rassemblements électoraux.
Le dernier en date, l'attentat-suicide perpétré samedi à Parachinar, a fait selon un dernier bilan 47 morts et 110 blessés : c'est le plus meurtrier depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, le 27 décembre.
_ Du coup, la participation risque d'être faible, aujourd'hui, dans les 64.000 bureaux de vote, par peur des attaques.
Pour tenter d'assurer la sécurité des électeurs, pas moins d'un demi-million d'hommes sont mobilisés, en alerte maximale.
Il faut dire que l'enjeu du scrutin est important : après huit ans de pouvoir militaire exercé par le général Pervez Musharraf (auteur d'un coup d'Etat en 1999), ce dernier a abandonné il y a quelques semaines son uniforme de chef des armées. Le Parlement qui sortira des urnes aura donc pour mission la restauration complète du gouvernement civil et, aussi, de faire face à l'activisme croissant des extrémistes musulmans.
C'est le parti majoritaire qui devra désigner le futur Premier ministre. L'opposition a d'ores et déjà annoncé que si elle remportait plus des deux tiers des sièges, elle tenterait d'obtenir la destitution du Président Musharraf.
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