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Au Népal, un nouveau séisme dans "un climat de panique et de résignation"

Après la nouvelle secousse meurtrière qui a frappé le pays, les membres des ONG humanitaires présentes sur place accueillent les premiers blessés.

Article rédigé par Vincent Matalon
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des habitants de Katmandou cherchent un lieu où se réfugier après le nouveau séisme qui a frappé le Népal, mardi 12 mai 2015. (MAXPPP)

"Ce n'était peut-être pas le 'Big One' que nous redoutions, mais il s'agit sans aucun doute d'un très gros tremblement de terre". Gérard Pascal, chirurgien membre du conseil d'administration de Médecins du monde, ne cache pas son inquiétude après le nouveau séisme de magnitude 7,4 qui a frappé le Népal, mardi 12 mai. Présentes dans le pays depuis le tremblement de terre meurtrier du 25 avril à Katmandou, ses équipes se démènent pour prendre en charge les premiers blessés qui affluent après le drame.

"Nos équipes sont basées à Chautara [à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Katmandou], et étaient en intervention dans les montagnes plus au nord, à Golche, au moment du séisme", raconte le responsable, de retour en France après avoir prêté main-forte aux victimes du premier tremblement de terre. "Aucun membre de nos équipes n'a heureusement été touché, et les blessés commencent à affluer, dans un nombre semble-t-il important", continue Gérard Pascal.

"Les habitants se protègent du soleil sous des maisons délabrées"

L'inquiétude est tout aussi grande chez Solidarités international, dont les membres se trouvent également à Golche, mais aussi à Katmandou et à Chautara, à quelques dizaines de kilomètres seulement de l'épicentre du séisme. "Dans ces trois zones, des habitations se sont écroulées. Les habitants vivent dans un climat de panique et de résignation, et attendant avec inquiétude les répliques qui ont déjà commencé", explique à francetv info Thierry Benlahsen, responsable de l'ONG humanitaire, qui a pu joindre ses équipes sur place.

La situation à Chautara le préoccupe particulièrement. "La nuit, les habitants se réfugient sur des terrains de foot et d'autres terrains plats et dégagés pour dormir. Mais, durant la journée, beaucoup se protègent du soleil en s'abritant sous des maisons, parfois délabrées", raconte-t-il. Un internaute présent dans la ville a publié sur Twitter des photos d'immeubles effondrés après les secousses.

Le cas des Népalais présents dans les montagnes inquiète également l'humanitaire. "De nombreux villages ont été victimes de glissements de terrain dans ces zones lors du premier séisme, ce qui a affecté les fondations de nombreuses habitations", raconte-t-il. Le phénomène, s'il se répétait, pourrait être très dangereux pour les populations.

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