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Indonésie : le bilan du tsunami s'élève à 429 morts et près de 1 500 blessés

La vague, provoquée par l'éruption du volcan Anak Krakatoa, a rasé plusieurs centaines de bâtiments sur les côtes méridionales de Sumatra, et l'extrémité occidentale de Java.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des personnes observent les dégâts dans le village de Sumber Jaya (Indonésie), le 25 décembre 2018, trois jours après le passage dévastateur d'un tsunami lié à une éruption volcanique.  (ADEK BERRY / AFP)

Le bilan du tsunami qui a frappé l'Indonésie, samedi 22 décembre, continue de s'alourdir. La vague, survenue après l'éruption de l'Anak Krakatoa, volcan connu comme "l'enfant" du légendaire Krakatoa, a fait 429 morts, 1 485 blessés et 154 disparus, selon un dernier bilan de l'Agence nationale de gestion des catastrophes, communiqué mardi. Des milliers de personnes ont également été déplacées du fait de la catastrophe. 

D'après les experts, l'éruption modérée de l'Anak Krakatoa a provoqué un effondrement sous-marin d'une partie du volcan, et le déplacement de vastes quantités d'eau.

La vague provoquée par le volcan a rasé plusieurs centaines de bâtiments sur les côtes méridionales de Sumatra, et l'extrémité occidentale de Java. Bon nombre de réfugiés ont trop peur pour rentrer chez eux. Les experts mettent en effet en garde contre le risque de nouvelles vagues mortelles dues à l'activité volcanique.

Les risques d'une crise sanitaire

Mardi, les secouristes s'efforçaient d'apporter de l'aide aux régions dévastées par le tsunami, mais le manque d'eau potable et de médicaments se fait cruellement sentir parmi les milliers de personnes réfugiées dans des centres d'urgence. Les travailleurs humanitaires mettent en garde contre les risques de crise sanitaire. 

De nombreux enfants sont malades, ils ont de la fièvre, mal à la tête et n'ont pas assez d'eau.

Rizal Alimin, médecin de l'ONG Aksi Cepat Tanggap

à l'AFP

"On a moins de médicaments que d'habitude. Les conditions ici ne sont pas saines, alerte le médecin. Il n'y a pas assez d'eau potable. Les gens ont besoin de nourriture et les gens dorment par terre." 

Abu Salim, volontaire de l'association Tagana, explique que les travailleurs humanitaires peinent à stabiliser la situation. "Aujourd'hui, on met l'accent sur l'aide aux réfugiés qui sont dans des centres, on installe des cuisines, on distribue des équipements logistiques et plus de tentes dans des endroits plus adéquats", déclare-t-il à l'AFP. "De nombreux réfugiés sont partis sur les hauteurs et nous ne sommes pas parvenus à les atteindre".

Les secouristes acheminent l'aide principalement par la route. Deux bateaux du gouvernement ont également fait route vers plusieurs îles proches de la côte de Sumatra, où les habitants sont pris au piège. Des équipes de secouristes munis d'excavatrices et d'autres équipements lourds tentent également de dégager les débris. Certains sauveteurs travaillent à mains nues. Les secours ont également déployé des chiens renifleurs et des drones.

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