Sri Lanka : les forces de l'ordre délogent des manifestants manu militari, la communauté internationale s'inquiète
Des centaines de soldats et policiers srilankais ont démantelé le principal camp des opposants au gouvernement à Colombo, la capitale du pays.
Les forces de l'ordre srilankaises ont repris vendredi 22 juillet à Colombo le dernier bâtiment public encore occupé par des manifestants antigouvernementaux, au cours d'un violent assaut qui inquiéte la communauté internationale.
Des centaines de soldats et policiers srilankais ont démantelé dans la nuit de jeudi à vendredi le principal camp des protestataires dans la capitale, quelques heures après la prestation de serment du président élu Ranil Wickremesinghe.
Les forces de sécurité en tenue antiémeutes, armées de fusils d'assaut automatiques, ont délogé les manifestants, démonté les barricades et encerclé le complexe du Secrétariat présidentiel, qui avait été partiellement envahi par les manifestants, précipitant la chute du président Gotabaya Rajapaksa.
Les autorités appelées à "agir avec retenue"
L'ambassadrice américaine au Sri Lanka, Julie Chung, s'est dite "profondément préoccupée" par cette opération militaire et a appelé les autorités à la mesure. Le diplomate canadien David McKinnon a également souligné qu'il était "crucial que les autorités agissent avec retenue et évitent la violence".
Selon les témoignages, des soldats ont agressé des individus, notamment des journalistes, à coups de matraque. Amnesty International a exhorté les autorités sri-lankaises à respecter la dissidence et a condamné le recours à la force contre des journalistes, dont un photographe de la BBC, qui couvraient l'opération militaire.
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