: Vidéo Environ 2 000 migrants de la minorité birmane des Rohingyas recueillis en Indonésie
Quatre bateaux, qui transportaient environ 1 400 personnes, ont atteint, lundi, les côtes malaisiennes et indonésiennes. Quelque 600 migrants étaient déjà arrivés, dimanche, en Indonésie.
Environ 2 000 migrants embarqués sur des navires vétustes ont été secourus près des côtes de l'Indonésie et de la Malaisie, après avoir été abandonnés vraisemblablement par leurs passeurs. Ils appartiennent pour la plupart à la minorité musulmane des Rohingyas, implantée en Birmanie et considérée par l'ONU comme l'une des plus persécutées au monde,
Quatre bateaux de réfugiés, qui transportaient au total environ 1 400 personnes, ont gagné, lundi 11 mai, les côtes malaisiennes et indonésiennes. Quelque 600 autres réfugiés étaient déjà arrivés, dimanche, en Indonésie. Parmi eux figurent au moins 92 enfants. Les autorités indonésienne et malaisienne craignent désormais un nouvel afflux dans les jours à venir.
Ces migrants semblent être les victimes involontaires de la nouvelle politique de la Thaïlande, leur point de passage habituel. Bangkok a en effet décidé de réprimer le trafic des clandestins après la découverte de fosses communes contenant les dépouilles de plusieurs d'entre eux en pleine jungle.
Un exode qui s'accélère depuis 2012
Les secouristes indonésiens ont repéré, lundi, un autre bateau en train de dériver au large d'Aceh, au nord de l'île de Sumatra. L'embarcation transporterait 400 hommes, femmes et enfants, venus de Birmanie et du Bangladesh, a expliqué à l'AFP le responsable des secours de la province d'Aceh. Le navire était toujours en haute mer lundi soir, suivi par la marine indonésienne.
La Birmanie, à dominante bouddhiste, considère les 1,3 million de Rohingyas comme des immigrants bangladais illégaux. Des dizaines de milliers de Rohingyas ont fui ce pays depuis les violences interethniques meurtrières de 2012. Les clandestins prennent la mer au prix de leur vie, mais une fois dans le sud de la Thaïlande, ils se retrouvent à la merci des passeurs et des trafiquants. L'exode s'accélère généralement à l'approche de la saison des pluies.
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