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Assad pose des conditions à l'abandon de son arsenal chimique

Le président syrien a promis jeudi de placer sous contrôle international ses armes chimiques, mais seulement à la condition que les Etats-Unis stoppent leurs menaces et cessent de fournir des armes aux rebelles. Bachar al-Assad s'exprimait dans un entretien à la chaîne publique russe Rossia 24, au moment où des pourpalers américano-russes démarrent à Genève. 
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Bachar al-Assad pose ses conditions. Le président syrien a indiqué que la Syrie placerait ses armes chimiques sous contrôle international, comme le stipule le plan proposé par la Russie, mais seulement si les Etats-Unis ne menacent plus son pays et cessent de livrer des armes aux rebelles.

"C'est un processus bilatéral (...). Quand nous verrons que les Etats-Unis  veulent effectivement la stabilité dans la région, cesseront de menacer et de chercher à attaquer, et de livrer des armes aux terroristes, alors nous considèrerons que nous pouvons mener les processus jusqu'au bout et qu'il  seront acceptables pour la Syrie ", a souligné le président syrien, dans un entretien à la chaîne publique russe Rossia 24.

L'ONU a reçu la demande syrienne d'adhésion à la convention sur les armes chimiques

Dans le même temps, le président syrien a indiqué que la Syrie enverrait d'ici "quelques jours " à l'ONU et à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) les documents techniques nécessaires pour adhérer à l'organisation. L'ONU a annoncé jeudi avoir d'ores et déjà reçu cette demande d'adhésion, mais que les procédures prendront quelques jours. "Il faut un délai de  quelques jours avant qu'un pays puisse se joindre formellement " à une convention, a indiqué un porte-parole de l'ONU. L'adhésion "est une première étape ", a-t-il ajouté.

"Les menaces des Etats-Unis n'ont pas influé" sur sa décision d'accepter ce plan, c'est seulement "à cause de la Russie" (Assad) 

Bachar al-Assad a aussi précisé jeudi que Damas commencerait à transmettre des informations sur son arsenal chimique un mois après son adhésion. Mais il précise aussi qu'il a accepté cette proposition, "à cause de la Russie ", assurant que "les menaces  des Etats-Unis n'ont pas influé sur cette décision ".

Barack Obama avait accepté mardi de laisser une chance à la solution diplomatique, en repoussant le vote au Congrès qui devait statuer sur une résolution autorisant l'usage de la force. Jeudi des pourpalers américano-russes ont démarré à Genève sur l'arsenal chimique syrien. Barack Obama a dit avoir "bon espoir " que les pourparlers de Genève aboutissent à des "résultats concrets ". Les discussions doivent durer au moins deux jours.

 

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