Attentat de Nice : Daech revendique l'attaque sanglante du 14 Juillet
L'agence de communication du groupe Daech a revendiqué ce samedi l'attaque meurtrière perpétrée jeudi soir à Nice, par un homme au volant d'un camion. Le groupe terroriste s'est servi de son agence de communication, Amaaq, pour endosser la signature de l'attentat mené pendant les festivités du 14 Juillet.
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Un "soldat" de Daech
Amaaq écrit dans son communiqué que l'attaque "à Nice, en France", a été menée par "un soldat" du groupe Etat islamique. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, Tunisien de 31 ans, a foncé avec un camion sur le boulevard qui longe la mer à Nice, faisant au moins 84 morts. Les services de renseignement français vont analyser ce message afin de vérifier l'authenticité de la revendication. Les spécialistes du renseignement cherchent aussi à vérifier un éventuel caractère opportuniste de la signature. Autrement dit, la question est de savoir si Daech profite d'un acte qui pourrait être isolé.
Dans le même temps, l'enquête policière se poursuit sur le terrain. Elle cerne depuis vendredi l'entourage du tueur. Samedi, cinq personnes se trouvaient en garde à vue. Les enquêteurs examinent aussi le véhicule utilisé pour le crime et le matériel découverts dans le camion, des armes et un téléphone portable,. Il s'agit de savoir, à partir d'éventuelles empreintes et autres traces génétiques, de contacts dans le téléphone, de possibles messages si le tueur a bénéficié de complices et de soutien logistique.
La revendication est-elle acquise ?
Pour David Thomson, journaliste de RFI et spécialiste des dossiers liés au terrorisme, "l'authenticité du communiqué ne fait aucun doute" . "L'agence de presse de Daech n'a jamais revendiqué d'attaque de façon opportuniste" ajoute le journaliste. Le profil du tueur de Nice ne présente pas, à ce stade de l'enquête, de détails sur une possible allégeance à Daech. Il est décrit par ses voisins comme "un homme seul et en rupture". David Thomson répond que "les éléments comme l'absence de fiche S et l'absence de signes de radicalité remarqués par l'entourage ne sont pas forcément signifiants".
De son côté, Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l'Orne et présidente de la commission d'enquête sur les réseaux djihadistes en France et en Europe reste prudente au sujet de cette revendication. "Ce que l'on avait de juste, c'était le modus operandi qui rapprochait l'acte de Daech, mais la revendication peut être opportuniste" déclare l'élue. "Il faut attendre les résultats de l'enquête" ajoute Nathalie Goulet.
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